Article publié le 09/04/2008 Dernière mise à jour le 09/04/2008 à 10:36 TU
Alors que la flamme olympique s’apprête à affronter ce mercredi à San Fransisco les organisations de défense des droits de l’homme manifestant contre la répression chinoise au Tibet, le Premier ministre australien a tenu, à Pékin, des propos critiques à l’encontre des dirigeants chinois. Au premier jour de sa visite en Chine, Kevin Rudd n’a pas caché son inquiétude sur la situation au Tibet. Il a estimé, dans un discours devant des étudiants chinois, qu'il fallait reconnaître les « importants problèmes de droits de l'homme au Tibet », mais s'est à nouveau dit opposé à un boycott des JO dans leur ensemble.
Kevin Rudd, le Premier ministre australien, à l'université de Pékin, le 9 avril 2008.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin
Ce sont des propos qui portent, dans la mesure où le Premier ministre australien est le premier chef de gouvernement à se rendre en Chine depuis ces événements du Tibet.
Kevin Rudd n’a pas caché ses sentiments, même si ses propos ont été prononcés non pas devant les dirigeants chinois, mais à l’occasion d’une rencontre avec des étudiants. Il a expliqué que la situation au Tibet inquiétait tous les australiens.
Même si l’Australie reconnait la souveraineté de la Chine sur le Tibet, le Premier ministre a insisté sur le fait que les problèmes des droits de l’homme étaient considérables au Tibet, et qu’il avait l’intention d’avoir des discussions franches et approfondies avec les dirigeants chinois.
Sommet de l’Everest
Il n’y a pas eu de réaction immédiate de la part des autorités chinoises. En revanche, on a appris ce matin, à l’occasion d’une conférence de presse du gouverneur du Tibet, que la police avait arrêté près de 1 000 suspects depuis les émeutes à Lhassa.
Qiangba Puncog, le chef de la région autonome du Tibet, a accusé une nouvelle fois les moines tibétains d’être à l’origine de ces émeutes qui ont dégénéré et il s’attend encore à des actes de sabotages des indépendantistes lors du passage de la flamme.
Mais le chef du gouvernement tibétain reste convaincu qu’elle passera comme prévu à Lhassa et au sommet de l’Everest, à une date qui reste encore indéterminée.
Gouverneur du Tibet
« L’organisation par la Chine des jeux olympiques est pour les Tibétains une occasion de provoquer des troubles, une opportunité qui ne se retrouvera plus avant 100 ans ».
08/04/2008 à 14:00 TU