Article publié le 09/04/2008 Dernière mise à jour le 09/04/2008 à 06:54 TU
Près de 800 militants des droits de l'homme et de la cause tibétaine ont manifesté dans les rues de San Fransisco, le 8 avril 2008.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à San Francisco, Stéphane Hiscock
Après les manifestations à Londres, puis à Paris, la flamme olympique a pris des allures de « patate chaude » et à quelques heures de son passage dans les rues de San Francisco, les organisateurs ont, de nouveau, modifier le parcours. Ils n’excluent pas de changer encore d’itinéraire en cours de route.
Censure des télévisions chinoises
Hier, environ 800 personnes ont manifesté dans les rues de la ville, une veillée d'arme en quelque sorte, avant le passage, cet après-midi de la flamme olympique.
De nombreux médias étaient présents. Occasion pour les manifestants, d'évoquer la censure des télévisions chinoises : « La télé officielle ment aux Chinois. Ils ne savent rien par exemple, des manifestations à Londres ou à Paris, affirme l'un des manifestants. La grande majorité des Chinois ne sait pas ce qui se passe aujourd'hui dans le monde ».
Rassemblés derrière la torche de la liberté, les manifestants ont pris la direction du consulat de Chine à San Francisco. Dans le cortège on a pu apercevoir Bono, le chanteur du groupe U2, ou encore un sportif américain, un ancien membre de l'équipe d'aviron des Etats-Unis.
En 1980, ce dernier a été privé de jeu en raison du boycott américain. « Une fois que les jeux auront commencé il faudra oublier la politique. Rien n'empêche de manifester avant la cérémonie de l'ouverture. Au temps des jeux dans la Grèce antique on parlait bien politique et commerce. Alors qu'aujourd'hui on profite du passage de la flamme pour manifester ses opinions et se faire entendre. C'est tout à fait normal ! », assure l’ancien membre de l'équipe américaine d'aviron.
Désobéissance civile
Aujourd'hui, plus d’une cinquantaine d’organisations ont signalé leurs intentions de manifester. Cela va des militants pro-Tibet à ceux qui défendent le Darfour, en passant pas les adeptes de la secte Falun Gong.
La pluparts de ces organisations promettent de ne pas bloquer le passage de la flamme. Mais certains évoquent la possibilité d’action de désobéissance civile.
Plusieurs centaines de policiers s'apprêtent à escorter la flamme olympique dans les rues de San Francisco. Leur mission consistera également à séparer les militant pro-Tibet des partisans de Pékin, car on sait que cette ville abrite une large population d'émigrés chinois.
Lundi soir l’ambassadeur de Chine aux Etats-Unis a rencontré le maire de San Francisco, Gavin Newsom. Ce dernier est resté vague sur le nombre de policiers qui escorteront les relayeurs. Mais on parle de plusieurs centaines d’hommes et d’un déploiement de sécurité inédit.
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