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Zimbabwe

Tsvangirai appelle à la rescousse les pays de la région

Article publié le 09/04/2008 Dernière mise à jour le 09/04/2008 à 23:25 TU

Le MDC estime que son leader a gagné la présidentielle. Il a donc déposé un recours pour obtenir la publication immédiate des résultats. Comme la tension augmente dans le pays, Morgan Tsvangirai veut aller plus loin. Il demande aux pays de la SADC (Communauté pour le développement de l’Afrique australe) d’intervenir clairement, et même d’exiger le départ pur et simple du président Mugabe. Un sommet régional aura lieu samedi en Zambie. C’est la première fois que les Etats australs interviennent dans la crise zimbabwéenne.

Avec notre correspondant en Afrique australe, Nicolas Champeaux

Une patrouille de police devant les affiches électorales au Zimbabwe, le 9 avril 2008.(Photo: Reuters)

Une patrouille de police devant les affiches électorales au Zimbabwe, le 9 avril 2008.
(Photo: Reuters)

Depuis plusieurs jours, l’opposition du MDC appelle les Etats africains à sortir de leur léthargie car les membres du parti de Tsvangirai sont de plus en plus victimes d’agressions perpétrées dans les campagnes par des miliciens pro-Mugabe alors qu’aucun résultat n’a été encore publié.

Le candidat du MDC, Morgan Tsvangirai, s’emploie depuis quelques jours à convaincre les chefs d’Etat de la sous-région d’intervenir. Il était aujourd’hui mercredi au Botswana. Il a rencontré lundi le chef de l’ANC, Jacob Zuma, en Afrique du Sud.

Et il faut croire qu’il est parvenu, en tout cas, à les sensibiliser puisque le président zambien, Levy Mwanawasa, a comparé la situation du Zimbabwe au «Titanic». Son homologue mozambicain a, lui, déclaré que son pays serait disposé à accueillir des réfugiés si nécessaire. C’est bien là le signe que la situation les préoccupe davantage que Thabo Mbeki qui a estimé ce week-end qu’il fallait patiemment attendre les résultats.

Le président sud-africain, il faut le rappeler, a été mandaté par la SADC pour aider le parti au pouvoir et l’opposition à organiser des élections libres et justes. Il a visiblement échoué.

Reste à savoir si samedi, en Zambie, lui et ses pairs, vont abandonner leur diplomatie silencieuse. Elle consiste à ne jamais bousculer le président octogénaire, Robert Mugabe, une stratégie qui n’a enregistré jusqu’ici que de biens maigres résultats.