Article publié le 10/04/2008 Dernière mise à jour le 10/04/2008 à 02:58 TU
Avec notre correspondant à Vienne, Christian Fillitz
Le Parlement autrichien a ratifié à une large majorité le Traité de Lisbonne. Seuls les deux partis d'extrême-droite ont voté contre.
(Photo : Reuters)
La ratification s'est faite sans surprise. Les deux partis de la coalition au pouvoir, sociaux-démocrates et conservateurs appuyés par les Verts, ont voté pour. Seuls les deux partis d'extrême-droite ont voté contre. Le débat très animé a pourtant duré près de huit heures.
Dans les jours qui ont précédé ce vote parlementaire, plusieurs milliers de contestataires étaient descendus dans les rues de Vienne. Des manifestations dans lesquelles se retrouvaient côte à côte des extrémistes de droite et organisations de gauche pour réclamer un référendum.
Manque d'informations
Pour l'extrême-droite, il s'agit plus d'un prétexte pour masquer son opposition à l'Union européenne en tant que telle. Ses principaux orateurs à la Chambre des députés ont ainsi insisté sur des sujets chers à de nombreux Autrichiens, à savoir la sacro-sainte neutralité et le transit alpin.
Mais, même des Européens convaincus comme l'ex-chancelier Franz Vranitzky ont critiqué le manque d'informations fournis par le gouvernement sur le Traité de Lisbonne, à une population qui compte désormais parmi les plus eurosceptiques, même si, sur le plan économique, l'Autriche compte parmi les bons élèves, et surtout, parmi les pays qui ont le plus profité de l'élargissement vers l'est.
Pourtant, lors du référendum d'adhésion du pays alpin en 1994, deux Autrichiens sur trois avaient voté pour l'Europe.
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