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Colombie

Alvaro Uribe encourage les FARC à déserter

par  RFI

Article publié le 10/04/2008 Dernière mise à jour le 11/04/2008 à 00:32 TU

Le gouvernement colombien a rendu public mercredi un décret pour faciliter la désertion des membres des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) détenus. Un nouveau pas de Bogota pour affaiblir la guerilla.

Un défilé des Forces armées révolutionnaires colombiennes (FARC).(Photo : AFP)

Un défilé des Forces armées révolutionnaires colombiennes (FARC).
(Photo : AFP)

Les rebelles marxistes emprisonnés en Colombie pourront renier leur appartenance aux FARC et, dans ce cas, soit prétendre à une libération rapide, soit s'ils sont accusés d'actes très graves, revendiquer les bénéfices de la loi Justice et Paix.

Ce texte, qui prévoit un maximum de huit ans de prison pour les auteurs de massacres et autres crimes atroces, était jusqu'à maintenant applicable aux seuls paramilitaires d'extrême-droite qui ont accepté collectivement de remettre leurs armes.

En étendant sa portée aux guérilleros d'extrême-gauche, Bogota cherche à favoriser les initiatives, individuelles cette fois, de démobilisation au sein d'un mouvement armé toujours obstinément sur le pied de guerre, malgré les revers militaires qui ont ces dernières années entamé son contrôle de larges parts du territoire colombien.

Optimiste, le gouvernement estime que 600 à 700 membres des FARC actuellement détenus sont prêts à entrer dans cette procédure, qui exige aussi d'eux qu'ils avouent leurs crimes et indemnisent leurs victimes, et qu'ils collaborent avec les forces de l'ordre.

Un ralliement massif aurait accessoirement pour effet de réduire la liste de ceux qui sont considérés comme échangeables. Or c'est seulement contre quelque 500 de leurs hommes incarcérés que les chefs des FARC pourraient troquer leurs otages, dont Ingrid Betancourt.