Article publié le 11/04/2008 Dernière mise à jour le 11/04/2008 à 01:59 TU
Le président George Bush en compagnie du général Petraeus et de l'ambassadeur Ryan Crocker, dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 10 avril 2008.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondante à Atlanta, Anne Toulouse
Lorsque George Bush a dessiné jeudi les grandes lignes de l’action américaine en Irak, il lui restait 285 jours à passer à la Maison Blanche. Cela veut dire que cette décision engage aussi son successeur. Il est maintenant clair que celui-ci ou celle-là héritera d’une importante force américaine sur le terrain.
A la fin du mois de juillet, les effectifs reviendront à 140 000 hommes, leur niveau d’avant le Surge, l’opération qui a mis 30 000 hommes supplémentaires sur le terrain pour lutter contre l’insurrection.
Président des Etats-Unis
« Avec le renfort de troupes il s'est produit un important changement stratégique. Il y a 15 mois, les gouvernements américain et irakien étaient sur la défensive. Aujourd'hui, nous avons l'initiative.»
George Bush a accordé à son commandant en Irak, le général Petraeus, une pause de 45 jours à partir de la fin du mois de juillet et même davantage pour évaluer la situation. « Il aura tout le temps qu’il voudra », a-t-il dit.
Dans la foulée, le ministre de la Défense, Robert Gates, a déclaré qu’il ne fallait pas s’attendre à ce que les effectifs descendent en dessous de 100 000 hommes avant la fin de l’année.
La balle dans le camp du futur président
Lorsque que le président ou la présidente prendra ses fonctions le 20 janvier prochain, il lui appartiendra de décider de l’importance du déploiement en Irak.
Hillary Clinton et Barack Obama ont promis de commencer à faire rentrer les troupes immédiatement. En gelant le retrait des forces américaines à un niveau élevé, George Bush a l’objectif avoué de transmettre à son successeur le plus grand degré de sécurité que l’on peut attendre sur le terrain. Mais c’est aussi une façon de mettre la balle dans le camp du futur président.
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