Piraterie / Somalie

Les otages du Ponant libérés

par  RFI

Article publié le 11/04/2008 Dernière mise à jour le 11/04/2008 à 12:32 TU

Les 30 otages du voilier de luxe Le Ponant, dont 22 ressortissants français, ont été libérés sans incident par leurs ravisseurs, au large des côtes somaliennes, a annoncé vendredi le président Nicolas Sarkozy. Le trois-mâts battant pavillon français avait été attaqué le 4 avril par des pirates dans le golfe d'Aden alors qu'il revenait des Seychelles sans passagers avec ses 30 membres d'équipage et se dirigeait vers la Méditerranée.

Vue aérienne du Ponant  prise d'un hélicoptère canadien le 5 avril 2008.
(Photo : Reuters)

On ne connaît toujours pas les conditions dans lesquelles l'équipage a été libéré. Et notamment s'il y a eu versement d'une rançon. Nicolas Sarkozy devait donner plus de précisions, après avoir reçu les familles en fin d'après-midi ce vendredi.

Ce qu'on sait, de source militaire, c'est qu'il n'y aurait pas eu d'intervention armée, pas un coup de feu tiré. Ce qui veut dire que la libération est le fruit d'une négociation avec les preneurs d'otages.

Depuis le début de l'opération des pirates, les autorités françaises avaient répété que c'était la discussion qui était privilégiée. La pression militaire était cependant très forte autour du voilier. Le trois-mâts était sous surveillance d'un navire français de la marine nationale. Un navire canadien avec un hélicoptère s'était aussi positionné dans la même zone. Des commandos de marine et des unités du GIGN, le Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale, avaient aussi été déployés.

Correctement traités

Les otages devraient être rapatriés dès que possible. Selon un des responsables de la compagnie propriétaire du bateau, Le Ponant est attendu mardi à Djibouti. Il lui faut plusieurs jours de navigation pour y arriver. Il sera probablement sous escorte militaire, mais on ne sait pas encore si l'équipage ou seul le commandant resteront à bord pour le trajet.

A bord du Ponant, ce voilier de luxe, il y avait 22 Français, 6 Philippins, une Ukrainienne et un Camerounais. Cela faisait une semaine qu'ils étaient aux mains des pirates. Une organisation humanitaire locale avait pu les ravitailler en vivres et en eau dans la semaine. Dimanche dernier, les autorités avaient assuré qu'ils étaient correctement traités.