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Zimbabwe

Le pouvoir et l'opposition s'engagent dans une bataille de procédures

par  RFI

Article publié le 14/04/2008 Dernière mise à jour le 14/04/2008 à 06:16 TU

Après la bataille des urnes, la bataille des tribunaux. Deux semaines après le premier tour de la présidentielle, le pouvoir et l'opposition multiplient les recours. La justice doit se prononcer aujourd'hui sur une requête de l'opposition, qui exige la publication immédiate des résultats. L'opposition qui revendique la victoire et qui conteste aussi, dans une autre procédure, le recomptage partiel des bulletins annoncé par la Commission électorale. Celle-ci avait été saisie par la Zanu-PF, le parti au pouvoir, mais que l'opposition accuse de vouloir remettre en cause sa victoire aux législatives.

Le président zimbabwéen, Robert Mugabe (g) et le chef de l'opposition, Morgan Tsvangirai (d).(Photos : Reuters / Montage : RFI)

Le président zimbabwéen, Robert Mugabe (g) et le chef de l'opposition, Morgan Tsvangirai (d).
(Photos : Reuters / Montage : RFI)

Pour le MDC, le but de cette opération est d'aider Mugabe à échapper à la défaite parlementaire qui lui a été infligée pour la première fois depuis vingt-huit ans. « Nous verrons bien comment ils vont jouer cela, mais nous nous y opposerons », a déclaré l'avocat du mouvement d'opposition dirigé par Morgan Tsvangirai.

Cette nouvelle procédure vient s'ajouter à celle que le MDC a déjà engagée devant le tribunal de Harare pour obtenir la publication immédiate des résultats de la présidentielle.

C'est d'ailleurs aujourd’hui que la justice doit se prononcer à ce sujet. Une conférence de presse de Morgan Tsvangirai est prévue, à la mi-journée, en Afrique du Sud. Le chef de l'opposition avait appelé la population, vendredi dernier, à observer une grève générale à partir de demain mardi. « Restons chez nous tant que les résultats de la présidentielle n’ont pas été publiés », disait le communiqué.

Face aux craintes de violence, l'armée s'est voulue rassurante. « Les militaires resteront dans les casernes compte tenu du calme qui prévaut », a-t-elle affirmé. Quant aux églises du pays, elles ont organisé, hier, des prières spéciales pour la paix et la résolution de la crise.