par RFI
Article publié le 13/04/2008 Dernière mise à jour le 13/04/2008 à 08:30 TU
Le président sud-africain, Thabo Mbeki (g), accueilli par son homologue zambien, Levy Mwanawasa, à l'ouverture du sommet de la SADC à Lusaka, le 12 avril 2008.
(Photo : Reuters)
Le sommet de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), qui se tient dans la capitale zambienne Lusaka, a demandé dimanche matin - à l'issue de treize heures de discussion - une publication rapide des résultats des élections du 29 mars au Zimbabwe où la tension monte chaque jour. L'opposition revendique en effet la victoire et accuse Robert Mugabe de coup d'Etat. Le pouvoir, lui, veut que l'on recompte certains bulletins. Le sommet de la SADC a par ailleurs demandé à Thabo Mbeki de poursuivre ses efforts de médiation. L'opposition zimbabwéenne souhaite, quant à elle, que le président sud-africain fasse « preuve de plus de vigueur » et abandonne sa stratégie de la « diplomatie discrète ».
Un nouveau décompte pourrait permettre au parti de Robert Mugabe de retrouver une majorité au Parlement. Il lui manque 14 sièges et le décompte portera sur 25 circonscriptions, dont la grande majorité a été remportée par l'opposition MDC.
Ce nouveau décompte donnera aussi encore plus de temps à Robert Mugabe pour préparer un éventuel second tour ou pour manipuler les résultats. C'est en tout cas ce que craint l'opposition.
Il aura lieu samedi prochain. La commission ne procédera donc pas à une publication rapide des résultats comme en ont exigé, en sommet, les chefs d'Etats de la SADC. L'annonce de ce recomptage intervient aussi 24 heures avant le jugement de la Haute cour. Elle pourrait en effet sommer, demain, la commission de publier immédiatement les résultats.
La commission électorale impose donc son propre rythme. Le président de la commission a expliqué que ce nouveau décompte faisait suite à une plainte, déposée par la Zanu-PF dans les 48 heures qui ont suivi les élections. Cela est surprenant, car la Zanu-PF n'a jamais indiqué avoir porté plainte. En tous les cas, il faut croire que l’opposition n’en avait pas été informée.