Article publié le 16/04/2008 Dernière mise à jour le 16/04/2008 à 13:45 TU
Le ministre français de la Défense, Hervé Morin (G), avec l’amiral Gillier à bord de la Jeanne-d’Arc, le 16 avril 2008.
(Photo : AFP)
Avec notre envoyé spécial à Djibouti
Ici, on est très fiers d’avoir fait en quelque sorte un exemple en arraisonnant ces pirates, en les envoyant à l’étranger pour enquête, et pour éventuellement, pour se faire juger.
«Ce que nous avons fait est légal», a martelé ce matin le ministre français de la Défense, Hervé Morin, qui est venu à Djibouti remercier les marins, les aviateurs, les commandos français, qui avaient réussi à dénouer en une semaine seulement la prise en otage de l’équipage du Ponant au large de la Somalie.
Alors, six des pirates, qui étaient détenus depuis vendredi sur la frégate Jean Bart en haute mer, avaient été transférés par hélicoptère hier après-midi vers un aéroport dont on refuse ici de préciser le nom, mais qui pourrait être Berbera au Somalie Land.
Ils ont voyagé vers la France cette nuit donc à bord d’un quadrimoteur de l’armée de l’air française, un Hercules, qui avait été détourné de Libreville au Gabon pour l’occasion.
Le périple vers l'aéroport de Paris-Le Bourget a duré une douzaine d’heures, avec un stop à Héraklion en Grèce. Des gendarmes et commandos accompagnaient les pirates et toutes précautions juridiques ayant, paraît-il, été prises notamment du côté des autorités somaliennes, ou ce qu’on appelle ainsi, à propos d’un transfert que certains pourraient considérer tout de même comme une sorte d’enlèvement.
Le Ponant, un navire pour croisière de luxe, a repris la mer ce matin, en direction de Marseille avec un équipage de rechange, l’escorte d’une frégate en plus. Et son armateur a déjà prévenu, ce matin aussi, que ce bateau reviendrait dans la région «seulement sous protection des gars de la marine».