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Etats-Unis / Justice

Feu vert de la Cour suprême aux injections létales

par  RFI

Article publié le 16/04/2008 Dernière mise à jour le 16/04/2008 à 17:18 TU

Une cabine à injection létale de la prison de San Quentin, en Californie. (Photo : AFP)

Une cabine à injection létale de la prison de San Quentin, en Californie.
(Photo : AFP)

Aux Etats-Unis, la décision était attendue depuis 6 mois. La Cour suprême a estimé que la méthode de l'injection mortelle était bien conforme à la Constitution. Cette décision pourrait relancer les exécutions capitales. La peine de mort par injection est le mode opératoire qui est actuellement utilisé dans la très grande majorité des cas.

L'injection létale ne s'apparente pas aux traitements « cruels et inhumains » et n'est pas, par conséquent, en contradiction avec le texte fondateur des Etats-Unis. Voilà ce qu’a décidé, ce mercredi, la Cour suprême américaine.

La plus haute instance du pays avait été saisie par deux condamnés du Kentucky pour examiner la légalité de cette méthode. L'injection mortelle est en effet utilisée dans la quasi-totalité des exécutions aux Etats-Unis, bien qu'elle soit douloureuse et longue si elle est mal administrée.

Maintenant que cette méthode controversée est confirmée par les neuf juges, les exécutions, suspendues depuis septembre 2007, vont donc reprendre. Certains procureurs pourraient même être tentés de rattraper rapidement le retard, en vue des élections présidentielles au mois de novembre. Des défenseurs des droits de l'Homme disent craindre une véritable « cascade d'exécutions ».

Pourtant, depuis dix ans, les Etats-Unis enregistrent une tendance à la baisse des exécutions. En décembre dernier, le New Jersey a été le premier Etat depuis 4 décennies à abolir la peine de mort. Cependant, deux-tiers des Américains, eux, restent favorable à la peine capitale. Actuellement,  3 260 détenus se trouvent encore dans les couloirs de la mort.