par RFI
Article publié le 17/04/2008 Dernière mise à jour le 17/04/2008 à 23:24 TU
Le poète Aimé Césaire posant, en 2003, à la mairie de Fort-de-France, dont il a dirigé la destinée pendant près de 5 décennies.
(Photo: AFP)
L'engagement. C'est le mot clé de la vie d'Aimé Césaire. Etudiant à Paris, aux côtés de Léopold Sedar Senghor, il découvre ce qu'il a appelé la part refoulée de son identité, la part africaine. Le concept de négritude est né à ce moment là. Il jouera un rôle déterminant et forcera Paris à poser un autre regard sur le système colonial et sur ces Français de couleur qui vivent en Martinique, en Guadeloupe ou en Guyane.
C'est presque naturellement que la négritude franchira ensuite les frontières. Les intellectuels africains et noirs américains s'inspireront du concept. Et, après le Seconde Guerre mondiale, Aimé Césaire, symbole de renouveau, sera élu député-maire de Fort de France avec le soutien du Parti communiste... Poète passé à la politique, il créera plus tard le PPM, le Parti progressiste martiniquais et conservera ses mandats jusqu'en 1993.
L'engagement politique
« Je ne pensais pas faire carrière en politique (...) mais je n'avais pas le droit de me croiser les bras »
Entretien réalisé en 1996
Ces dernières années, malgré son grand âge, Aimé Césaire était toujours très sollicité, très influent et très fidèle à son combat. En 2005, en pleine polémique sur les bienfaits de la colonisation, il a refusé, par exemple, de recevoir Nicolas Sarkozy avant de changer d'avis, un an plus tard, et de commenter : « On sent en lui une force, des idées. C'est sur cette base là que nous le jugerons ».
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