par RFI
Article publié le 18/04/2008 Dernière mise à jour le 18/04/2008 à 10:11 TU
Deux personnes ont été blessées par balles jeudi soir alors qu'elles stationnaient devant l'état-major présidentiel. Elles n’auraient pas répondu à des sommations de la part des gardes qui leur avaient ordonné de déplacer leur voiture, avant de tirer. De source hospitalière, les deux blessés seraient des Européens. Mercredi déjà, une voiture avait forcé les barrières d'accès de l'ambassade de France.
Les coups de feu ont été entendus aux alentours de 21 heures, heure locale, aux abords du Basep, le bataillon de la sécurité présidentielle, en plein cœur de Nouakchott.
Très vite, malgré la nervosité des gardes présidentiels, les riverains tentent de se rapprocher des lieux de l'incident, et le réseau téléphonique est pris d'assaut.
Plusieurs versions circulent un temps, certaines accréditant la piste d'une attaque terroriste contre le bataillon du Basep. Mais très vite, la piste de la bavure se précise, confirmée plus tard par la police.
Rebondissements sécuritaires
Selon une source sécuritaire, la victime est un Français qui travaillait pour une entreprise privée, spécialisée en équipements de surveillance. C'est un garde du Basep qui a ouvert le feu sur le coopérant après avoir procédé à des tirs de sommation. Blessé par balle au moment où il sortait de son véhicule, l'homme devait être évacué dans la nuit vers Dakar, puis Paris, mais ses jours ne seraient pas en danger.
Un autre Français a lui été plus légèrement blessé.
Entre coups de feu et coups de filets, la capitale mauritanienne continue de vivre au rythme des rebondissements sécuritaires, la traque des terroristes se mêlant parfois aux faits divers les plus incongrus.
Ainsi mercredi, c'est une voiture qui avait forcé l'entrée de l'ambassade de France avant de venir s'encastrer dans un muret. Le conducteur avait visiblement perdu le contrôle de son véhicule.
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