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Economie

Citigroup prévoit un programme draconien pour remonter la pente

Article publié le 19/04/2008 Dernière mise à jour le 19/04/2008 à 03:14 TU

La première banque américaine Citigroup a publié les chiffres de ses pertes colossales : plus de 5 milliards de dollars pour le seul premier trimestre. Des pertes qui sont accompagnées de 9 000 licenciements. Pourtant, le cours de la première banque d'affaire américaine a grimpé de plus de 4%.

Avec notre correspondant à Washington, Pierre Yves Dugua

Vikram Pandit, le PDG de Citigroup.(Photo : AFP)

Vikram Pandit, le PDG de Citigroup.
(Photo : AFP)

Le cours de Citigroup a grimpé de 4,5% en dépit de résultats trimestriel catastrophiques. Ce paradoxe s’explique de plusieurs manières.

D’abord, le marché avait anticipé des nouvelles encore plus mauvaises de la part de la plus grande banque du monde. Les pertes du géant dépassent certes, 4 milliards 100 millions de dollars, toutefois son volume d’activité au premier trimestre s’est moins contracté que prévu.

Ensuite, les 16 milliards de dollars de charges comptables et de provisionnements annoncés sont en gros conformes aux prévisions. Certains veulent croire que la récession sera courte aux Etats-Unis et que le pire est donc passé pour la banque.

Un rebond plutôt maigre

Autre facteur rassurant, son niveau relatif de fonds propres progresse par rapport à la fin 2007. Vikram Pandit, le nouveau patron depuis décembre, ne parle pas de lever davantage de capital, ni de réduire le dividende. Sa stratégie de vente d’activité progresse aussi.

Citi a déjà vendu son réseau de cartes de crédit Diners Club, et son activité de leasing commercial en Amérique du Nord. La suppression de 9 000 emplois d’ici la fin de l’année et les économies annoncées par ailleurs, rassurent également.

Depuis six mois Citigroup ayant perdu déjà 40% de sa valeur, le rebond de 4,5%, vendredi, est relativement maigre.