Article publié le 16/01/2008 Dernière mise à jour le 16/01/2008 à 01:17 TU
Avec notre correspondant à Washington, Pierre-Yves Dugua
La crise des créances immobilières de foyers surendettés n'explique qu'une partie des dix milliards de dollars de pertes annoncés par Citigroup, pour le seul quatrième trimestre. La plus grande banque des Etats-Unis s'est aussi trouvée obligée de doper ses réserves pour autres mauvais prêts.
Car la détérioration de l'économie américaine engendre une montée des risques de Citigroup sur ses prêts à la consommation, et bientôt aux entreprises. D'autant qu'une récession semble s'engager aux Etats-Unis où la consommation, fait rarissime, a reculé le mois dernier.
La levée de plus de 14 milliards de dollars de capital supplémentaire, dont la moitié à Singapour, après ceux trouvés à Abou Dhabi en novembre, permet certes à Citigroup de se renflouer à court terme, mais cela dilue la valeur de ses actions sur le marché et, à long terme, ne résout rien.
La réduction de 41% de son dividende limite certes l'hémorragie, mais Citigroup qui compte 327 000 employés dans cent pays du monde devra vite supprimer des dizaines de milliers de postes.
Il lui faudra aussi vendre des activités. Tant que l'incertitude planera sur cette restructuration urgente, les actionnaires de Citigroup seront dubitatifs.