par RFI
Article publié le 23/04/2008 Dernière mise à jour le 23/04/2008 à 00:11 TU
Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner (g) et son homologue syrien Walid al-Mouallem.
(Photo : AFP)
« Nous attendons maintenant des actes de la part des Syriens et non pas des discours ». En prononçant ces mots en décembre dernier, Nicolas Sarkozy met fin à une période de dialogue avec Damas, dialogue mené dans l'espoir de dénouer la crise politique libanaise.
Lorsque le dirigeant français annonce la suspension des contacts de haut-niveau avec les syriens, l'élection d'un président du Liban en est déjà à son onzième report Les démarches de la France (y compris un voyage d'un proche conseiller de Nicolas Sarkozy à Damas) n'ont donc pas permis de faire bouger les lignes.
Quatre mois plus tard, la situation est toujours bloquée puisque le Liban assiste au dix-huitième report de l'élection présidentielle. Pourtant, Bernard Kouchner s'entretient avec son homologue syrien Walid al-Mouallem.
Dans l'entourage du ministre français des Affaires étrangères on insiste sur le fait que la position de Paris n'a pas changé et que la France attend toujours des Syriens qu'ils aident le Liban à sortir de la crise. Mais on notera qu'à présent la discussion semble préférée au silence.
Sur le fond, le dialogue entre les ministres syriens et français mardi 22 avril a été qualifié de « franc », ce qui signifie en termes diplomatiques qu'entre Paris et Damas les désaccords sont toujours profonds.
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