Article publié le 23/04/2008 Dernière mise à jour le 23/04/2008 à 21:30 TU
Par l'intermédiaire de la Turquie, Israël et la Syrie discutent et négocient discrètement. Selon le journal syrien al-Watan, proche du gouvernement, le Premier ministre israélien Ehud Olmert serait prêt à accepter un retrait du plateau du Golan en échange de la paix. Toujours selon le journal, le Premier ministre turc Reccep Tayyip Erdogan aurait téléphoné en personne au président syrien Bachar al-Assad pour l'en informer.
Avec notre correspondant à Damas, Talal Al Atrach
Le Premier ministre turc, qui mène une médiation entre la Syrie et Israël, a transmis à Damas l’acceptation de son homologue israélien, Ehud Olmert, de rétrocéder à la Syrie l’intégralité du plateau du Golan, en échange de la paix. L’information est venue du journal syrien indépendant al-Watan, proche du pouvoir, qui cite des sources diplomatiques dans la capitale syrienne.
Dimanche dernier, le président syrien avait déclaré qu’une partie tierce amie oeuvrait en vue d’assurer les conditions nécessaires à la reprise des négociations syro-israéliennes. Il s’est toutefois engagé auprès des Syriens à rendre publique toute démarche en ce sens.
Si l’information est vraie, cela voudrait dire que l’exigence de Damas quant au retour intégral du Golan, condition sine qua non à toute nouvelle négociation, aurait été satisfaite. Pour la première fois depuis l’an 2000, la Syrie et Israël semblent décidés à s’engager dans la voie de la paix. Mais d’autre part, ce bouleversement suscite les analyses les plus controversées, car certains observateurs y voient une tentative israélo-américaine d’éloigner Damas de Téhéran en prévision d’une éventuelle attaque contre l’Iran.
« Un député du Likoud souligne que sans le Golan, Israël aura du mal à protéger le lac de Tibériade, le plus grand réservoir d'eau d'Israël. »
A lire aussi