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Burundi

Le président Nkurunziza tente de reprendre la main

par  RFI

Article publié le 26/04/2008 Dernière mise à jour le 26/04/2008 à 04:06 TU

Le président burundais, Pierre Nkurunziza.(Photo : AFP)

Le président burundais, Pierre Nkurunziza.
(Photo : AFP)

Le président burundais, Pierre NKurunziza, a appelé vendredi la communauté internationale et surtout les pays de la région à prendre des mesures contre les rebelles du FNL. Le gouvernement et les rebelles du FNL se rejettent la responsabilité des combats qui ont repris le 17 avril, à Bujumbura et dans quatre provinces de l'ouest. Les combats ont fait au moins 38 morts, bilan qui serait très largement sous-estimé. Ce vendredi, un civil a été tué dans la capitale. La pression internationale se fait de plus en plus forte pour éviter le retour de la guerre civile. Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi les violences et menacé de sanctions les fauteurs de troubles. C'est donc dans ce contexte que le chef de l'Etat s'est adressé à la nation.

Pierre Nkurunziza a dressé un long réquisitoire contre le dernier mouvement rebelle de son pays qui a, selon lui, violé l’accord de cessez-le-feu dès le lendemain de sa signature, en septembre 2006. Le président Nkurunziza a donc appelé la communauté internationale et surtout les chefs d’Etat de la région à prendre des sanctions contre la partie qui n’a pas respecté l’accord signé, une allusion très claire au FNL.

Le porte-parole de ce mouvement, Pasteur Habimana avait appelé la communauté internationale à faire pression sur le pouvoir burundais pour une cessation immédiate des combats. Nkurunziza a encouragé plutôt les corps de défense et de sécurité à aller de l’avant après avoir loué longuement leur bravoure.

Enfin, le FNL avait exigé une immunité approuvée par le Parlement burundais et de vraies négociations politiques et militaires. Pour Pierre Nkurunziza, les FNL ont obtenu leur immunité depuis plus d’une année et d’ajouter que la paix du Burundi se trouve dans la mise en application de l’accord de cessez-le-feu déjà signé. Et pour clore son long discours, le président burundais aura ces mots lourds de signification : « Que Dieu au Palipehutu-FNL car il ne connaît pas les conséquences de ce qu’il fait ».

Le Conseil de sécurité de l'ONU menace de prendre des sanctions

Le Conseil de sécurité de l'ONU a exprimé jeudi sa « grave préoccupation », face aux derniers affrontements au Burundi entre les rebelles des Forces nationales de libération (Palipehutu-FNL) et l'armée burundaise. Le Conseil a aussi prévenu qu'il prendrait des mesures supplémentaires, ce qui en langage onusien veut dire des sanctions, contre ceux qui usent de la violence. L'ambassadeur de l'Afrique du Sud, Dumisani Kumalo, qui préside en avril le Conseil de sécurité, a lu une déclaration présidentielle, soutenue par les quinze membres du Conseil.

Dumisani Kumalo

Ambassadeur de l'Afrique du Sud à l'ONU

« Le Conseil de sécurité condamne le recours à la violence, et appelle à nouveau les deux parties à respecter scrupuleusement le cessez-le-feu conclu le 7 septembre 2006. »

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26/04/2008 par Philippe Bolopion