par RFI
Article publié le 26/04/2008 Dernière mise à jour le 26/04/2008 à 14:00 TU
Près d’un mois après les élections générales, l'opposition zimbabwéenne a affirmé samedi que sa victoire historique aux législatives face au parti du président Mugabe était confirmée. Dans un climat tendu, plus de 200 personnes ont été interpellées au cours d’une opération effectuée vendredi par la police zimbabwéenne au siège du principal parti d'opposition à Harare, la capitale. Annonce faite ce samedi par le porte-parole de la police, cité par le quotidien d'Etat The Herald.
Des policiers procèdent à l'arrestation de membres de l'opposition, dans le quartier général du MDC, à Harare, le 25 avril 2008.
(Photo : AFP)
On avait de fortes raisons de croire que la commission électorale, dont on pense qu'elle est aux ordres, allait faire basculer la majorité du côté du parti de Robert Mugabe.
Cela ne s'est pas produit. Manque de preuves, peut-être, ou alors volonté du régime de donner une forme de légitimité au retard pris dans l'annonce des résultats...
La commission électorale, en tout cas, a fait montre de peu d'empressement. Elle a mis deux semaines pour vérifier dix circonscriptions et pour le scrutin législatif seulement.
Mugabe ne trompe personne
En attendant, si l'on en croit l'opposition et moult ONG locales et internationales, le régime de Mugabe en a profité pour se livrer à des manœuvres d'intimidation dans les zones rurales – arrestations, tortures, distribution sélective de l'aide alimentaire – et dans les villes, la dernière manœuvre en date étant bien sûr le double raid d'hier à Harare.
Mais Robert Mugabe ne trompe personne. La secrétaire d'Etat adjointe américaine aux Affaires africaines, Jendayi Frazer, en tout les cas, a découragé Morgan Tsvangirai de prendre part à un deuxième tour afin d'épargner à la population une campagne violente et inutile, car « les résultats, a-t-elle dit, seront peu crédibles ».
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