par RFI
Article publié le 25/04/2008 Dernière mise à jour le 26/04/2008 à 09:52 TU
Arrestations par la police de membres du MDC (Mouvement pour le changement démocratique) à Harvest House, le siège du MDC à Harare, le 25 avril 2008.
(Photo : Reuters)
Près de quatre semaines après les élections générales du 29 mars, les Zimbabwéens sont toujours dans l’attente des résultats de ces scrutins. La situation est de plus en plus tendue dans le pays. La police a effectué ce vendredi deux raids à Harare. L'un dans les locaux d'observateurs indépendants, l'autre au siège du parti d'opposition MDC, Mouvement pour le changement démocratique.
Des policiers antiémeutes ont emmené toutes les personnes qui se trouvaient au quartier général du MDC qui revendique sa victoire aux élections. Des dizaines de ses partisans auraient été conduits au commissariat central.
Pour l'opposition, la plupart serait des réfugiés qui ont fuit les violences post-électorales. La police affirme que ces personnes sont soupçonnées d'avoir provoqué des incendies dans des zones rurales et qu’elles sont venues se cacher dans les locaux du MDC.
Porte-parole du Mouvement pour le changement démocratique (MDC)
« Environ 500 policiers anit-émeutes ont encerclé nos locaux et ont pénétré dans nos bureaux ; ils ont arrêté tous ceux qui étaient là. »
Au même moment, une autre perquisition était en cours dans les bureaux de la principale coalition d'observateurs électoraux indépendants : le ZESN, le Réseau de soutien aux élections au Zimbabwe.
Président du Réseau de soutien aux élections au Zimbabwe (ZESN)
« Ils fouillent les locaux depuis cinq heures maintenant, ils fouillent tous les bureaux, tous les dossiers et ordinateurs ; apparemment, ils ont saisi des documents. »
En marge de ses événements, le président Robert Mugabe s'est exprimé publiquement pour la deuxième fois depuis les élections. Il a mis en garde contre toute ingérence étrangère dans son pays. « Le Zimbabwe n'est pas à vendre et ne redeviendra jamais une colonie », a prévenu Robert Mugabe.
Action internationale
Hier les Etats-Unis ont promis à l'opposant Morgan Tsvangirai qu'ils allaient réfléchir à une nouvelle action internationale. C'est ce que demandent aussi les associations de défense des droits de l'homme dans le pays.
De son côté, Jacob Zuma, le président de l'ANC, le parti au pouvoir en Afrique du Sud, en visite en France, a appelé les acteurs de la crise zimbabwéenne au dialogue. Il a fermement critiqué les retards pris dans l'annonce des résultats des élections du 29 mars.
« On ne peut pas utiliser la machine d'Etat pour harceler un parti parce qu'il a gagné les élections. Ce n'est pas acceptable. Nous devons le condamner et ne pas permettre cela. »
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26/04/2008 par Charles Haskins