par RFI
Article publié le 20/04/2008 Dernière mise à jour le 20/04/2008 à 14:24 TU
Alors qu’un nouveau décompte des voix se poursuivait dimanche, l'opposition zimbabwéenne a affirmé à Johannesbourg que le régime du président Robert Mugabe était en « guerre » contre la population depuis les élections du 29 mars, affirmant que 10 personnes avaient été tuées, plus de 500 hospitalisées et 400 de ses militants arrêtés.
« Le Zimbabwe est une zone de guerre », a déclaré Tendai Biti, chiffres à l'appui. Le secrétaire général du parti MDC a recensé plus de 3 000 familles déplacées dans son pays. « 500 personnes, a-t-il poursuivi, ont été hospitalisées suite à des agressions perpétrées par des miliciens pro-Mugabe ».
Quelque 400 militants du MDC auraient fait l'objet d'arrestations. Le parti déplore enfin dix morts parmi ses soutiens. Tendai Biti a confirmé les rapports de l'ONG new-yorkaise Human Rights Watch qui fait état de camps spéciaux où les adversaires du parti de Mugabe sont battus, intimidés et torturés.
Pretoria détient les clés
Tendai Biti a donc lancé ce dimanche matin de Johannesbourg un appel vibrant à la communauté internationale pour qu'elle intervienne de toute urgence.
Il s'est adressé à la Croix-Rouge, aux Nations unies, à l'Union africaine, et surtout à Pretoria qui, selon lui, détient les clés de la résolution de la crise au Zimbabwe.
« On s'attendait à ce que les Sud-Africains nous aident, a déclaré Tendai Biti, car ils ont connu l'apartheid, ils ont connu la souffrance ». Avant de conclure : « Le fait que l'auteur de ces abus et de ces injustices soit un dirigeant noir ne justifie en aucun cas une réaction plus clémente ».