Article publié le 28/04/2008 Dernière mise à jour le 28/04/2008 à 16:37 TU
Alpha Oumar Konaré transmet les rênes de l'Union africaine à Jean Ping.
(Photo : Claude Verlon / RFI)
Avec notre envoyé spécial à Addis-Abeba, Jean-Karim Fall
Changement d'homme, mais aussi changement de style. Alpha Oumar Konaré incarnait une vision idéaliste de l'Afrique. Une Afrique forte et unie, une Afrique débarrassée des scories de la colonisation.
Son successeur, l'ancien chef de la diplomatie gabonaise, Jean Ping, appartient à une autre école, moins lyrique, plus pragmatique.
Le bouillonnant Alpha Oumar Konaré a tenté de réformer en profondeur une organisation qui s'était assoupie.
Un vaste chantier inachevé
Il a, en partie, échoué, car les chefs d'Etats ne lui ont jamais vraiment donné les prérogatives qu'il réclamait. Notamment doter la Commission de l'Union Africaine de véritables pouvoirs, au prix de quelques abandons de souveraineté.
« J'aurai pu mieux faire », déclare-t-il à la veille de son départ. Mais les problèmes rencontrés par le président sortant de la Commission restent d'actualité.
Un certain nombre de réformes s'imposent si cette organisation souhaite un jour être réellement efficace. Le très prudent Jean Ping a devant lui un vaste chantier inachevé.
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