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Pakistan

Les négociations de paix rompues

Article publié le 29/04/2008 Dernière mise à jour le 29/04/2008 à 01:03 TU

Le chef des talibans du Pakistan, Baitullah Mehsud, réputé d’être proche d’al-Qaïda, a annoncé lundi qu’il se retirait des négociations en cours avec le gouvernement d’Islamabad en vue d’un accord de paix en raison du refus d'Islamabad de retirer ses troupes des zones tribales proches de l'Afghanistan.

Avec notre correspondante à Islamabad, Nadia Blétry

Sur la frontière entre l'Afghanistan et le Pakistan dans la région de Khost sur le district de Tani. Dans cette région, chère aux fondamentalistes, tous les hommes sont des talibans reconvertis.(Photo : Véronique de Viguerie)

Sur la frontière entre l'Afghanistan et le Pakistan dans la région de Khost sur le district de Tani. Dans cette région, chère aux fondamentalistes, tous les hommes sont des talibans reconvertis.
(Photo : Véronique de Viguerie)

A peine amorcé, le processus de paix entamé entre le nouveau gouvernement et les militants extrémistes est déjà gelé.

Baitullah Mehsud, l'un des principaux chefs talibans pakistanais, a fait savoir qu'il ne négocierait pas avec les autorités d'Islamabad, tant que l'armée n'aurait pas quitté les zones tribales pakistanaises, autrement dit, le territoire qui borde la frontière afghane.

Les zones tribales sont réputées pour abriter de nombreux talibans et des combattants proches des réseaux d'al-Qaïda qui se sont réfugiés après la chute du régime des talibans en Afghanistan, fin 2001.

Le droit d'ouvrir le feu

Baitullah Mehsud, accusé entre autres par le président Pervez Musharraf d'être le commanditaire de l'assassinat de Benazir Bhutto, rompt donc les négociations avec le nouveau gouvernement, mais il n'exclut pas la possibilité d'un accord ultérieur.

Le chef taliban qui a annoncé un cessez-le-feu, jeudi dernier, n'est pas revenu sur cette décision, mais il a quand même affirmé que ses combattants se réservaient le droit d'ouvrir le feu s’ils y étaient poussés par les forces gouvernementales.

Des dialogues annoncés la semaine dernière se transforment en véritable bras de fer.