Article publié le 25/04/2008 Dernière mise à jour le 25/04/2008 à 11:06 TU
La police pakistanaise collecte les indices sur le lieu de l'attentat à la bombe dans la ville de Mardan.
(Photo : AFP)
Depuis un mois, les attaques s'étaient tues. Jusqu'à ce vendredi matin, où l'explosion d'une voiture piégée a fait 4 morts, près d'un poste de police, dans une bourgade du nord-ouest du pays. Les talibans revendiquent l'attaque, elle ne remet pas en cause d'après eux, les négociations de paix en cours avec le nouveau gouvernement et le cessez-le-feu décidé il y a deux jours.
Avec notre correspondante à Islamabad, Nadia Blétry
La déflagration a presque entièrement détruit le commissariat de Mardan, une ville de la province frontalière du nord-ouest, situé à une cinquantaine de kilomètres de Peshawar. La bombe avait été placée dans une voiture, à proximité du poste de police. On compte plusieurs victimes, des civils et des policiers ainsi que de nombreux blessés.
L'attentat, aussitôt revendiqué par les talibans du Pakistan, est le premier depuis plus d'un mois, une accalmie qui a été accueillie avec soulagement dans le pays. Avant cela, le Pakistan a connu pendant un an une vague d'attentats sans précédent au cours de laquelle mille personnes ont trouvé la mort.
La majorité de ces attaques a été imputée aux militaires extrémistes, mais la formation du nouveau gouvernement a marqué un coup d'arrêt à ces violences, du moins jusqu'à l'attentat de Mardan, ce vendredi. Une attaque qui survient justement au moment où les nouvelles autorités d'Islamabad ont choisi d'entamer des négociations avec les talibans pakistanais pour aboutir à un accord de paix.
Le gouvernement a clairement annoncé qu'il préférait la négociation aux solutions militaires, ce qui est loin de satisfaire son puissant allié américain pour lequel tout dialogue avec des talibans ou des combattants des réseaux al-Qaïda est inacceptable.
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