par RFI
Article publié le 30/04/2008 Dernière mise à jour le 30/04/2008 à 15:22 TU
La police a tué par balle un présumé « insurgé » tibétain dans le nord-ouest de la Chine, a indiqué mercredi la presse officielle chinoise. C'est la première fois que les autorités reconnaissent officiellement avoir tué un manifestant depuis les récents troubles. Un policier a également été tué.
Selon Chine Nouvelle, la fusillade s'est produite lundi, dans le comté de Dari de la province occidentale du Qinghai, limitrophe de la région autonome du Tibet.
D'après l'agence, la police chinoise s'apprêtait à boucler un mois d'enquête sur les traces du leader d'un groupe d'insurgés soupçonné d'avoir incité des bergers tibétains à manifester pour l'indépendance de leur province, le 21 mars.
Chine Nouvelle précise que le suspect a résisté à l'interpellation et que des coups de feu ont éclaté. Dans la fusillade, un officier de police a également été tué.
Une première depuis les émeutes de Lhassa
Selon la carte dressée par les autorités tibétaines en exil, le Qinghai fait partie intégrante du Tibet historique et sa population est essentiellement d'origine tibétaine.
C'est la première fois depuis les émeutes de Lassa, début mars, que les autorités chinoises reconnaissent leur responsabilité dans la mort d'un Tibétain. Jusqu'à présent, selon Pékin, 18 Tibétains et 2 policiers ont péri lors des émeutes de mars.
Les autorités chinoises affirment que toutes ces victimes ont été tuées par les émeutiers, alors que le gouvernement tibétain en exil, pour sa part, estime que la répression chinoise a fait plus de 200 tués.
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