Article publié le 03/05/2008 Dernière mise à jour le 03/05/2008 à 20:55 TU
Des travailleurs sans-papiers participent, le 03 mai 2008 à Paris, à une occupation des locaux du syndicat CGT de l'annexe de la Bourse du travail pour protester contre le refus de la préfecture de régulariser leur situation.
(Photo : AFP)
Les travailleurs sans-papiers qui ont occupé vendredi midi des locaux de la Confédération générale du travail (CGT) à Paris à l'appel d'un collectif, la Coordination 75, reprochent à l'organisation syndicale de ne pas les accompagner dans leurs démarches de régularisations, trois jours après s'être vus refuser le dépôt de mille demandes à la préfecture de police de Paris.
Depuis vendredi, les sans-papiers et les syndicalistes se sont rencontrés trois fois pour trouver une solution mais la compréhension passe mal.
La CGT avait lancé le 15 avril, avec l'association Droits Devant, une grève de salariés en situation irrégulière en Ile-de-France. Depuis, sur les neuf cents demandes déposées par le syndicat et l'association Droits Devant en Ile-de-France, seulement trois sans-papiers grévistes ont reçu leur récépissé de régularisation jeudi.
Mamoudou Diallo est arrivé du Mali il y a dix ans. Il est président du collectif des sans-papiers dans le 19e arrondissement de Paris et ne comprend pas cette situation.
« Finalement, nous devenons une balle de ping-pong entre ces différentes structures ».
La CGT parle d'incompréhension. Après avoir lancé une première vague de régularisations, celle des sans-papiers grévistes, le syndicat demande aux sans-papiers qui occupent ses locaux de se rassembler pour obtenir une deuxième vague de régularisations, celle des travailleurs sans-papiers isolés.
« On veut les protéger, on ne va pas leur dire de se mettre en grêve ; ils sont isolés dans leurs entreprises. »
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