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Birmanie

La ville de Bogalay ravagée par Nargis

Article publié le 06/05/2008 Dernière mise à jour le 06/05/2008 à 15:29 TU

Les autorités birmanes ont revu à la hausse le bilan des victimes du cyclone dévastateur Nargis qui s'établissait mardi à plus de 22 000 morts, dont une grande partie dans la localité de Bogalay (sud-ouest), selon médias gouvernementaux. Dans cette dernière ville, 95% des habitations sont détruites, a indiqué le ministre birman du Bien-être social.

Certaines localités sont inaccessibles car totalement inondées, ce qui fait craindre des épidémies.(Photo : Reuters)

Certaines localités sont inaccessibles car totalement inondées, ce qui fait craindre des épidémies.
(Photo : Reuters)

Avec notre correspondante à Bangkok , Marie Normand

La ville dévastée de Bogalay, où l'on enregistre pour l'instant la plupart des victimes, est située au cœur du delta de l'Irrawaddy.

Dans ce grenier à riz de la Birmanie où vivent 24 millions de personnes, soit près de la moitié de la population birmane, la situation est catastrophique.

« La région est jonchée de cadavres », affirme l'association World Vision qui a survolé la zone en hélicoptère.

Boire de l'eau bouillie

Pour porter secours aux centaines de milliers de sinistrés, l'aide internationale s'organise. Un avion militaire thaïlandais avec neuf tonnes de nourriture et des médicaments devait décoller de Bangkok dans la journée. Deux bateaux de la marine indienne devraient aussi appareiller rapidement.

Reste à savoir comment acheminer ces cargaisons jusque dans les zones les plus touchées.

« C'est un défi majeur », affirme l'ONU dont les équipes ont commencé à inspecter certains de ces secteurs. Certaines localités sont en effet inaccessibles car totalement inondées, ce qui fait craindre des épidémies.

La radio birmane diffuse à ce titre des messages pour demander aux habitants de boire de l'eau bouillie, ou encore de protéger la nourriture des parasites.

Bernard Kouchner

Ministre français des Affaires étrangères

« La protection civile est en alerte et pourrait se rendre sur place au plus vite mais, encore une fois, tout cela n’est pas autorisé ».

A écouter

Elisabeth BYRS

Porte parole du bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires

« C’est un delta qui comprend 5 districts et cela représente un bassin de population de 24 millions d’habitants (…). Le territoire est bas et ce sont eux qui ont reçu cette vague de plusieurs mètres… ».

06/05/2008