Article publié le 07/05/2008 Dernière mise à jour le 07/05/2008 à 09:01 TU
Le procureur du TPIR soupçonne Félicien Kabuga d'être l'architecte financier du génocide et d'avoir notamment acheté les machettes utilisées pour tuer les Tutsis en 1994.
Réfugié d'abord en Suisse puis en RDC, le richissime homme d'affaires rwandais s'est finalement installé au Kenya où il bénéficie de solides amitiés en particulier, dit-on, celle de l'ancien président kényan, Daniel Arap Moi.
Priorité absolue
C'est donc un gros poisson que traque depuis des années en vain le tribunal international. Au Kenya, Félicien Kabuga a déjà échappé à trois tentatives d'arrestation. En septembre 2006, le procureur du TPIR, Hassan Bubacar Jallow, exaspéré presse les autorités kényanes de l'aider à capturer le fugitif.
Félicien Kabuga a fait l'objet d'une résolution particulière du Conseil de sécurité invitant les Etats membres à coopérer en vue de son arrestation.
La décision prise aujourd'hui par la Haute Cour du Kenya de séquestrer une partie des biens du Rwandais est donc un pas en avant, commente le porte-parole du TPIR, mais « nous attendons plus du Kenya. Arrêter et juger Félicien Kabuga est une priorité absolue ».
Porte-parole du TPIR
« Le procureur a déployé des efforts diplomatiques, pour attirer l'attention du gouvernement kényan sur sa présence [de Félicien Kabuga au Kenya] et l'urgence de l'arrêter. »
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