Article publié le 07/05/2008 Dernière mise à jour le 07/05/2008 à 04:08 TU
Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Beyrouth est une ville-forteresse. Des milliers de soldats et de policiers ont été déployés dans la capitale et les autres villes du pays, pour éviter les débordements et les frictions entre les partisans de l'opposition et ceux de la coalition du 14-Mars, au pouvoir.
L'inquiétude de l'armée et de la population est justifiée. Les manifestants doivent emprunter un trajet qui passe par des quartiers sensibles, théâtre de violences quotidiennes entre les partisans des deux bords. Ils projettent de traverser le secteur ouest de Beyrouth, de bout en bout, en longeant ce que les Libanais appellent déjà la nouvelle ligne de démarcation entre les quartiers sunnites et chiites.
« Politisation des revendications salariales »
Conscientes des dangers, les autorités ont décidé de modifier le trajet, mais les syndicats ont refusé. Le plus grand rassemblement est prévu sur une place séparant le principal fief sunnite de la capitale, des quartiers dominés par les partis chiites de l'opposition. Le pire est à craindre.
La grève et les manifestations organisées par les syndicats interviennent à un moment de fortes tensions, accentuées par les décisions du gouvernement de démanteler le réseau de télécommunications sécurisé du Hezbollah.
Ce parti et les autres composantes de l'opposition ont d'ailleurs appelé à une large participation à cette journée d'action syndicale, alors que le 14-Mars a dénoncé « la politisation des revendications salariales ».
Economiste libanais
« Le niveau de chômage au Liban se maintient autour de 10, 11% alors que nous assistons à une hémorragie, en terme d'émigration. »
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