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Mauritanie

Remaniement gouvernemental

par  RFI

Article publié le 07/05/2008 Dernière mise à jour le 07/05/2008 à 04:34 TU

L'économiste Yahya Ould Ahmed Waghf (g) succède à Zeine Ould Zeidane au poste de Premier ministre.(Photos : primature.gov.mr)

L'économiste Yahya Ould Ahmed Waghf (g) succède à Zeine Ould Zeidane au poste de Premier ministre.
(Photos : primature.gov.mr)

Le Premier ministre mauritanien a annoncé hier sa démission, et celle de son équipe. Depuis des semaines la rumeur disait Zeine Ould Zeidane partant. Il a été remplacé dès hier par un économiste, Yahya Ould Ahmed Waghf, 48 ans, dirigeant du Pacte national pour le développement et la démocratie (PNDD-ADIL), parti de la majorité présidentielle. Les Mauritaniens espèrent un peu de changement avec l’arrivée de Yahya Ould Ahmed Waghf à la tête du gouvernement.

Depuis des mois tout le pays ne parlait que de cela, de l'éventualité d'un remaniement ministériel et de la pertinence de conserver ou non le Premier ministre, Zeine Ould Zeidane.

La formation, fin avril, d'une grande coalition de partis de la majorité avait porté la rumeur à son paroxysme, certain allant même jusqu'à dire alors que ce n'était plus qu'une question d'heure.

Ce mardi soir les choses sont claires puisque le chef du gouvernement a présenté la démission de toute son équipe. Son successeur n'est pas un inconnu, loin de là, il s'agit de Yahya Ould Ahmed Waghf, ministre secrétaire général de la présidence, et dirigeant du parti ADIL, le parti de la majorité présidentielle. Yahya Ould Ahmed Waghf avait également été choisi par le chef de l'Etat pour gérer le dossier sensible du retour des réfugiés.

L'option de l'ouverture

La grande interrogation réside désormais dans la composition de son nouveau gouvernement. « L'option technocratique n'ayant pas été concluante », estime un analyste, le nouveau Premier ministre devrait s'orienter vers un gouvernement plus politique.

Va-t-il alors s'entourer de personnalités appartenant à l'ordre ancien, ou bien opter pour un gouvernement d'ouverture en faisant appel notamment au parti de l'opposition ? « Tout est possible », affirme un journaliste, même si l'option de l'ouverture reste largement plébiscitée dans la presse locale.