par RFI
Article publié le 13/05/2008 Dernière mise à jour le 13/05/2008 à 23:44 TU
A Dujiangyan, dans la province du Sichuan, des blessés du séisme reçoivent les premiers soins.
(Photo : Reuters)
Reportage de notre correspondant, Marc Lebeaupin |
Il faut faire une centaine de kilomètres à partir de Chengdu, la capitale de la province, pour atteindre les villes les plus proches de l’épicentre ; quelques gros bourgs où vivent tout de même quelques centaines de milliers de personnes. Sur l’autoroute, fermée à la circulation, les convois d’ambulances, mais aussi de bulldozers et d’engins de déblaiement se succèdent. C’est sous un ciel gris et pluvieux que nous apparaît l’un de ces premiers villages martyrs. Dujiangyan, c’est là, au cœur de ce village qu’une école entière s’est effondrée sur des centaines d’enfants. Au loin, on aperçoit des grues qui soulèvent des poutres de béton. Mais de plus près, on prend toute la mesure de la catastrophe. Sous un abri de fortune, fait de planches et de bâches en plastique, dans la boue, c’est là qu’ont été déposés les corps des premiers enfants extraits des gravats ; des corps ficelés dans des bâches en plastique et posés sur un banc d’école. Et devant l’un de ces corps, une femme qui crie sa détresse, en faisant brûler quelques papiers, pour accompagner ses prières. Et des enfants comme celui-là, il en reste des centaines sous les décombres. |
L'aide internationale attend le feu vert des autorités
Des messages pleins de sollicitude émanent de pays de la région avec lesquels les relations sont parfois extrêmement tendues, c'est le cas du Japon, qui a accueilli récemment le président chinois et qui multiplie les signes d'apaisement. Tokyo a formulé un message plein de tact : dès ce lundi, le Premier ministre a offert d'apporter à la Chine toute l'assistance possible. SI cela était nécessaire mais, a tempéré le ministre des Affaires étrangères, « nous devons voir quelles seront les demandes, certains pays préfèrent se débrouiller tout seul ».
Avant de savoir effectivement quelle attitude observerait le gouvernement de Pékin, d'autres pays, la Corée du Sud par exemple, ont mis en alerte des équipes capables d'intervenir dans les zones dévastées. Les Philippines ont l'intention d'envoyer du personnel médical, « chaque fois qu'un désastre se produit chez nous indique la présidence, le soutien chinois est toujours là ».
Dans la même logique, le président pakistanais, Pervez Musharraf a assuré le peuple chinois du soutien de son pays. Enfin, l'Australie, a également proposé de dépêcher des secouristes.
Mais les autorités de Pékin, favorables à l'aide matérielle ne se disent pas prêtes, pour l'instant, à autoriser des équipes de secours étrangères. « Les conditions ne sont pas réunies » a expliqué le chef des secours au ministère des Affaires civiles : les secouristes chinois ayant eux-mêmes des difficultés à progresser sur le terrain.
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Fondateur et Directeur de l'Asia Centre et Professeur à Sciences Po
« Ce qui est nouveau c'est la rapidité avec laquelle la Chine communique sur le nombre de victimes et sur les tragédies qui s'y déroulent. »
13/05/2008