Article publié le 14/05/2008 Dernière mise à jour le 14/05/2008 à 04:19 TU
Mahmoud Abbas visite le « camp du retour » installé à Ramallah, qui montre des objets, des photographies datant de 1948 en hommage aux réfugiés palestiniens.
( Photo : AFP )
Avec notre correspondant à Ramallah, Karim Lebhour
La diatribe lancée par Salam Fayyad montre l’irritation côté palestinien que suscite les célébrations des 60 ans d’Israël, pour lesquelles de nombreux chefs d’Etat sont attendus. Salam Fayyad reproche à l’Etat hébreu d’avoir programmé ces célébrations à la date du 15 mai, jour de commémoration de la « Nakba », la « catastrophe » palestinienne, alors que la fête d’indépendance de l’Etat d‘Israël tombait officiellement le 8 mai.
« Comment pouvez-vous célébrer, dit-il, alors que le peuple palestinien gémit sous le joug de vos colonies et des pratiques d’occupation de votre armée ? ». Des propos qui peuvent surprendre dans la bouche du Premier ministre palestinien, considéré comme très modéré, et que certains à Ramallah surnomment même, avec ironie, « Shlomo Fayyad ».
La question des réfugiés est l’un des sujets les plus sensibles dans l’opinion palestinienne. Mahmoud Abbas a fait ériger un camp de réfugiés symbolique près de la Moukata, le siège de la présidence palestinienne, et a fait savoir qu’il ne recevrait aucune délégation venue participer aux célébrations israéliennes : façon pour l’Autorité palestinienne, régulièrement accusée de vouloir signer un accord à tout prix avec Israël, de montrer qu’elle n’oublie pas les réfugiés.
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