Article publié le 16/05/2008 Dernière mise à jour le 16/05/2008 à 17:44 TU
Les dirigeants libanais de la majorité et de l'opposition ont quitté Beyrouth vendredi en direction de Doha, la capitale du Qatar, pour participer à une conférence et poursuivre le dialogue en vue de sortir de la crise qui paralyse le pays depuis dix-huit mois. L'accord conclu la veille entre les partis de la majorité et ceux de l’opposition a conduit à la réouverture de l'aéroport international de Beyrouth et des routes. Les barrages et autres barricades ont été levés.
C’est sans doute un point positif. A peine l’accord signé, les représentants des deux camps vont se mettre dès vendredi soir autour de la table, dans un endroit neutre, loin de leur base, avec pour objectif de dialoguer jusqu’à la résolution des questions à l’ordre du jour. C’est le schéma choisi par Hamad Ben Jassem al Sani, le Premier ministre du Qatar.
Les points de discussions sont tout simplement ce qui est en débat depuis des mois : l'élection du général Sleimane à la présidence de la République, la composition d’un nouveau gouvernement d’union et la révision de la loi électorale en vue des élections législatives de l’an prochain. Ces deux derniers points ont déjà été largement débattus sans que les uns et les autres ne réussissent à se mettre d’accord.
La négociation du Qatar pourrait bien se transformer en marathon. Mais Hamad Ben Jassem al Sani a semblé infatigable et doté d’une formidable énergie. Ce sera sans doute un atout.
Autre atout : la position du Qatar, chef de file de cette nouvelle médiation. Le Qatar est en effet un pays qui dialogue avec l'Iran et la Syrie, avec le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais, tout en étant très proche des Etats-Unis. C'est aussi un pays qui a des liens avec Israël et qui s’est réconcilié depuis peu avec son puissant voisin saoudien.
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