Article publié le 16/05/2008 Dernière mise à jour le 16/05/2008 à 03:56 TU
De gauche à droite : Mohamed Ra'ad et Hussein Khalil du Hezbollah, Amr Moussa, le secrétaire général de la Ligue arabe, et le Cheikh Naïm Kassem, numéro deux du Hezbollah.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Après des heures de tractations, les loyalistes sont péniblement parvenus à arracher une concession. La question des relations entre les partis et l'Etat, en allusion aux armes du Hezbollah, a été inscrite à l'ordre du jour du dialogue de Doha. Mais il ne s'agit que d'un modeste point qui ne serait d'ailleurs évoqué qu'après la formation d'un gouvernement d'union nationale.
Sur le plan de la forme, l'opposition semble avoir remporté cette dernière manche. L'annulation des deux décisions concernant le démantèlement du réseau de télécommunications du Hezbollah, et le limogeage du chef du service de Sécurité de l'aéroport répond à sa principale exigence.
Des interprétations différentes
La reprise du dialogue national pour discuter du cabinet d'union nationale et de la nouvelle loi électorale avant le scrutin présidentiel correspond aussi à ses priorités. Plus important encore : un accord doit intervenir simultanément sur toutes les questions avant le début de la mise en œuvre du plan de règlement.
Mais c'est dans les détails que se cache le diable. Loyalistes et opposants ont en effet des interprétations divergentes de la composition du cabinet d'union et du découpage électoral. Et si la confiance n'est pas rétablie, les négociations peuvent durer une éternité.
Quels que soient les enjeux de cette crise et les contours de la solution qui pourraient se dessiner au Qatar, les Libanais sont soulagés, car jamais leur pays n'est passé aussi prêt du désastre depuis la fin de la guerre civile en 1990.
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