par RFI
Article publié le 19/05/2008 Dernière mise à jour le 19/05/2008 à 13:48 TU
Le président colombien Alvaro Uribe vient de remporter un nouveau succès contre la guérilla des FARC. Nelly Avila Moreno, alias la commandante « Karina », connue pour être l'une des dirigeantes les plus violentes de la guérilla, s'est livrée à l'armée. Le président colombien avait adressé récemment à la chef rebelle un message public l'appelant à rendre les armes, en échange de garanties pour sa sécurité.
Nelly Avila Moreno, alias Karina, une chef rebelle des Farc s’est livrée à la police, le 18 mai 2008.
(Photo : Reuters)
Le visage couturé de cicatrices, ayant perdu un œil au combat, Nelly Avila Moreno, alias la commandante « Karina », dirigeait ce qui restait du front 47 des FARC, dans le département d'Antioquia, autour de la ville de Medellin, au centre du pays.
Karina s'était engagée dans la lutte armée il y a vingt ans. Très vite, elle s'était taillé une réputation de férocité.
Encerclée par les forces armées colombiennes
Elle est responsable de la plupart des massacres commis par la guérilla dans la région depuis les années 80. A tel point qu'en 2002, une récompense de 800 000 dollars avait été promise pour sa capture.
Mais finalement, c'est de son propre chef qu'elle se sera rendue, sous la pression de sa famille. Les autorités avaient assuré qu'elle serait bien traitée.
Il faut dire que la commandante « Karina » était aux abois. Elle n'avait plus qu'une cinquantaine d'hommes sous ses ordres. Surtout, son chef direct, Ivan Rios, membre du secrétariat central des FARC, avait été assassiné par un des hommes du front 47 qu'elle commandait.
Elle risquait de subir le même sort. Encerclée par les forces armées colombiennes, elle a préféré se rendre.
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