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France

Le Livre blanc de la défense

par  RFI

Article publié le 21/05/2008 Dernière mise à jour le 21/05/2008 à 10:20 TU

Le ministre français de la Défense, Hervé Morin.(Wikipedia)

Le ministre français de la Défense, Hervé Morin.
(Wikipedia)

Le ministre français de la Défense, Hervé Morin, planche ce mercredi matin, à huis clos, devant la Commission de la défense de l'Assemblée nationale, et cette après-midi, devant celle du Sénat : il présente la « version 2 » du Livre blanc qui engagera la politique de défense et de sécurité de la France pour les quinze prochaines années. Même si tous les arbitrages ne sont pas rendus, on en connaît désormais les points saillants. On va vers une sérieuse réduction du format.

Le Livre blanc de 1994 était celui de l'après guerre froide et de la fin de la conscription. L'édition 2008 est celle de la mondialisation : menaces diffuses, incertitudes stratégiques. D'où la proposition de nommer, auprès du président de la République, « un coordonnateur » des services de renseignement civils et militaires et de faire un effort sur les satellites d'observation et que sur la protection civile.

Le « contrat opérationnel » imposait jusqu'ici à l'armée de Terre d'être capable de déployer 50 000 hommes sur un an sur un théâtre européen : il  passe à  30 000 hommes mais sur 6 mois, avec comme « cible » un arc allant de la Mauritanie au Pakistan - ou de la Méditerranée à l'océan Indien. On ne touche pas aux 5 000 hommes en alerte « Guépard », une force d'intervention rapide et autonome.

Le Livre blanc avalise la réduction  - déjà annoncée - d'un tiers des vecteurs aériens de la force de dissuasion nucléaire, et du nombre d'avions de combat « opérationnels ». Il préconise également le « dégraissage » des effectifs Outre-mer, la fermeture d'au moins deux bases en Afrique et d'une trentaine sur l'Hexagone, mais ne prend pas position sur la question d'un 2e porte-avions, qui sera tranchée au cours d'un Conseil de défense, début juin.