par RFI
Article publié le 29/05/2008 Dernière mise à jour le 29/05/2008 à 15:52 TU
C'est un signe que tous les Guinéens qui entrent dans le centre ville de Conakry n'ont pas manqué de relever : pour la première fois depuis le début de la mutinerie, des militaires de la garde présidentielle ont pris position au niveau du Pont-des-Pendus, le verrou qui commande l'entrée dans la péninsule de Kaloum. Leur mission est clairement de protéger Kaloum, le cœur du système politico-militaire guinéen. Bien évidemment, ce renforcement du dispositif militaire est le signe que la mutinerie est loin d'être réglée.
Selon certaines informations, le président Conté estime avoir satisfait les revendications des mutins et n'admet pas que le mouvement se poursuive. Alors que jusqu'à présent, il avait préféré la manière douce et le dialogue. La question est de savoir s'il a décidé de changer de méthode. Le président aurait fait acheminer à Conakry des bataillons d'élite et notamment les fameux Rangers.
Premier ministre guinéen
« Ce n'est pas une nouvelle revendication [généraux de l'armée soient mis à la retraite, ndlr,] Cette revendication figurait déjà dans la liste qui nous a été déposée. La plupart des revendications sont en train d'être satisfaites. »
Du côté des mutins, la situation n'est pas très claire. Certains hommes, estimant leurs revendications satisfaites, ont choisi de rentrer dans le rang, tandis que d'autres ont formulé de nouvelles revendications exigeant désormais le départ de tous les généraux.
« On demande le départ de tous les généraux de l'armée guinéenne, ils ont mal géré l'armée et dilapidé tout notre argent. »
Ce matin, vers 11 heures, des hommes en tenue ont attaqué le poste de gendarmerie dans le quartier de Hamdalaye, neutralisant les gendarmes avant de s'emparer de leurs armes.