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Bangladesh

Le gouvernement accroît la pression

Article publié le 04/06/2008 Dernière mise à jour le 04/06/2008 à 15:05 TU

Depuis une semaine, les autorités bangladaises multiplient les arrestations dans le cadre de la lutte contre la criminalité. Cette vague d’arrestations spectaculaires intervient quelques jours après que le Parti nationaliste du Bangladesh (BNP) et la Ligue Awani ont annoncé leur boycottage des pourparlers avec le gouvernement intérimaire. Mais le gouvernement, nommé le 12 janvier 2007 et soutenu par l’armée, s’est engagé à mener à son terme la lutte contre la corruption et à organiser des élections d’ici la fin de l’année 2008. L’opposition dénonce des arrestations « politiques » et craint un durcissement du régime.
Un camion de la police bangladaise conduit des prisonniers vers la prison de Dacca.(Photo: AFP)

Un camion de la police bangladaise conduit des prisonniers vers la prison de Dacca.
(Photo: AFP)


Avec notre correspondant en Inde, Pierre Prakash

Plus de dix mille arrestations en quelques jours : le gouvernement intérimaire du Bangladesh a manifestement décidé de frapper fort à l'occasion de sa campagne anti-criminalité qui doit durer un mois.

D'après les autorités, les interpellations n'ont rien de politique, mais visent à ramener l'ordre et la sécurité dans le pays à l'approche des élections générales.

Celles-ci ne sont cependant pas prévues avant décembre. Et parmi les personnes interpellées figurent de très nombreux militants des deux grands partis du pays, le Parti nationaliste bangladais et la Ligue Awami.

Durcissement du régime intérimaire

Bon nombre de dirigeants de ces deux formations sont par ailleurs déjà  en prison, le gouvernement intérimaire s'étant lancé dans une vaste chasse à la corruption depuis la déclaration de l'état d'urgence en janvier 2007.

Opération légitime puisque le fait est que la classe politique bangladaise compte parmi les plus corrompues de la planète.

Les arrestations des derniers jours, en revanche, laissent craindre un durcissement du régime intérimaire qui est soutenu par l'armée, d'autant qu'elles interviennent juste après le refus des grands partis de participer à des pourparlers organisés par les autorités.