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Russie/Géorgie

Entente improbable

Article publié le 06/06/2008 Dernière mise à jour le 06/06/2008 à 23:08 TU

Une rencontre pour désamorcer les tensions. En marge d'un sommet de la Communauté des Etats Indépendants (CEI, l'ancienne URSS moins les 3 pays baltes), les présidents russe et géorgien ont discuté de leurs différends, nombreux, sur fond de tension en Abkhazie, cette région séparatiste, de facto indépendante, de Tbilissi et soutenue par Moscou. Le président russe a mis en garde son homologue contre une adhésion de la Géorgie à l'Alliance atlantique, susceptible de provoquer une «confrontation» en Abkhazie.

Le président russe Dmitri Medvedev (d) et son homologue géorgien Mikheïl Saakachvili (g) à Saint-Pétersbourg, en quête de solutions, le 6 juin 2008.(Photo : Reuters)

Le président russe Dmitri Medvedev (d) et son homologue géorgien Mikheïl Saakachvili (g) à Saint-Pétersbourg, en quête de solutions, le 6 juin 2008.
(Photo : Reuters)


Avec notre correspondant à Moscou, Thierry Parisot

« Nous avons beaucoup de problèmes, mais nous n'avons aucun problème qui n'ait pas de solution ». C'est le président Saakachvili qui s'adresse, en ces termes, au nouveau chef du Kremlin. Beaucoup de problèmes, en effet. Quant aux solutions, elles ne sont pas à portée de main. En tout cas, la rencontre entre les deux dirigeants, n'a semble-t-il, donné lieu à aucune avancée dans le conflit abkhaze.

On s'accuse l'un et l'autre de vouloir relancer les hostilités. Et une fois de plus, le président russe menace la Géorgie de représailles, si elle poursuit son objectif d'entrée dans l'Otan. L'adhésion à l'Alliance atlantique entraînera, selon Moscou, une nouvelle spirale de confrontation aux frontières de la Géorgie et de la Russie. En attendant, que faire ?

Un dialogue de sourds

Les Géorgiens demandent aux Européens d'intégrer la force de maintien de la paix dirigé par les Russes, en Abkhazie. Dmitri Medvedev réplique en disant qu'on doit pouvoir régler ces problèmes, sans aide extérieure. On comprend donc que la réponse est : non.

Les Russes proposent une reprise des négociations mais ils y mettent en préalable l'évacuation des soldats géorgiens de la région d'Abkhazie encore contrôlée par Tbilissi. La Géorgie répond non. Le problème, entre les deux pays, a sans doute une solution. Mais les deux présidents ne l'ont pas encore trouvée.