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Russie / Géorgie

Solana tente d’apaiser la tension entre Tbilissi et Moscou

Article publié le 06/06/2008 Dernière mise à jour le 06/06/2008 à 06:24 TU

Le diplomate en chef de l'Union européenne, Javier Solana, en visite à Tbilissi, veut apaiser les tensions entre la Géorgie et la Russie à propos de l'Abkhazie, république séparatiste géorgienne pro-russe.

Le chef de la diplomatie de l'Union européenne Javier Solana (à gauche), s'est entretenu avec le président géorgien Mikheïl Saakachvili à Batumi, le 5 juin 2008.(Photo : Reuters)

Le chef de la diplomatie de l'Union européenne Javier Solana (à gauche), s'est entretenu avec le président géorgien Mikheïl Saakachvili à Batumi, le 5 juin 2008.
(Photo : Reuters)

Avec notre correspondant à Tbilissi, Régis Genté

« Faire baisser la température à propos de l’Abkhazie, tel est l’objectif de ma visite », a expliqué monsieur Solana à son arrivée à Tbilissi. C’est la première fois qu’un si haut représentant européen fera le déplacement à Soukhoumi, la capitale de la minuscule République séparatiste.

Les Géorgiens ne comptent plus que sur le soutien européen et américain pour régler diplomatiquement le conflit.

Mission délicate

Samedi dernier, la Russie a encore augmenté son contingent sur place qui sert de force de paix dans le cadre du cessez-le-feu de 1994. 400 militaires, ingénieurs du rail, envoyés en Abkhazie pour officiellement réparer les voies ferrées de la province. Une préparation pour une annexion finale selon Tbilissi.

Les deux régions séparatistes de la Géorgie : l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud.(Carte : GéoAtlas/RFI)

Les deux régions séparatistes de la Géorgie : l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud.
(Carte : GéoAtlas/RFI)

C’est donc une mission très délicate qui attend Javier Solana alors que l’Europe craint de froisser Moscou, son principal fournisseur de gaz. Mission d’autant plus délicate que Dmitri Medvedev, le nouveau président russe, a mis en garde ce jeudi à Berlin contre un élargissement de l’Otan vers l’est, à savoir la Géorgie et l’Ukraine qui saperaient les relations de Moscou avec les pays européens « de manière radicale », a-t-il dit. Or l’accession à l’Otan est l’objectif suprême de la Géorgie.

La rencontre prévue ce week-end à Saint-Pétersbourg entre le président géorgien Mikheïl Saakachvili et le successeur de Vladimir Poutine risque donc d’être houleuse.