Géorgie

La mise en cause de Moscou dans l'affaire du drone

Article publié le 26/05/2008 Dernière mise à jour le 26/05/2008 à 17:02 TU

L'Organisation des Nations unies confirme que la Russie a bel et bien abattu un drone géorgien au-dessus de la région séparatiste d'Abkhazie. C'était le 20 avril dernier et les Russes avaient catégoriquement démenti cette information, accusant au contraire Tbilissi de faire monter la tension.

Les Géorgiens avaient manifesté devant l'ambassade de Russie, à Tbilissi, le 25 avril 2008.
(Photo : AFP)

Avec notre correspondant à Moscou, Thierry Parisot

Les Nations unies ont une petite mission d'observation dans la République séparatiste d'Abkhazie, ce territoire toujours officiellement géorgien, et ouvertement soutenu par Moscou.

L'Onu est donc chargée d'observer le respect du cessez-le-feu et si possible de faire retomber la pression quand elle est montée très haut.

En quelques semaines, à deux reprises, elle a semblé donner raison aux Géorgiens dans le bras de fer qui les oppose à la Russie. Les experts militaires de la mission ont longuement étudié les images radar et les vidéos fournies par les autorités de Tbilissi, ces images où l'on voit un avion de chasse tirer un missile sur un drone géorgien.

Aucune concentration de troupes géorgiennes

La carte de la Géorgie et des pays limitrophes.
© Darya Kianpour/RFI

Les analystes onusiens ont vérifié l'authenticité de ces documents et ils concluent que l'appareil en question appartient bel et bien à l'armée de l'air russe.

Le mois dernier, les services de sécurité russes avaient distillé dans les médias des informations selon lesquelles les Géorgiens massaient des troupes à la frontière abkhaze, 3 500 soldats prêts à intervenir.

La mission des Nations unies s'est rendue sur place mais elle n'a rien vu. Aucune concentration de troupes géorgiennes. Par deux fois, la Russie est montrée du doigt. Dans l'affaire du drone, l'Onu l'accuse d'avoir violé les accords de cessez-le-feu. Mais pour faire bonne mesure, elle redit aux Géorgiens que ces mêmes accords interdisent le survol du territoire abkhaze par des avions, avec ou sans pilote.