Article publié le 01/06/2008 Dernière mise à jour le 01/06/2008 à 07:06 TU
Un soldat russe de maintien de la paix à la frontière de l'Abkhazie avec la Géorgie le long de la rivière Enguri.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à Moscou, Alexandre Billette
Pour Tbilissi, c’est le signe de l’annexion finale de l’Abkhazie par l’armée russe. Pour Moscou, il s’agit seulement de 400 soldats rattachés au service des Chemins de fer.
Mais dans le contexte plus que tendu entre Moscou et la Géorgie, ce mouvement de troupes n’est pas anodin. Il y a déjà 2 500 soldats russes en Abkhazie, qui ont été déployés depuis la guerre civile, au début des années 90. Encore fin avril, la Russie augmentait de quelques centaines d’hommes ce contingent, qui selon les accords de paix, peut comprendre au maximum 3 000 soldats.
Mais Moscou l’affirme : « Ces troupes supplémentaires ne sont pas armées, c’est une mission humanitaire ». Selon le communiqué du ministère russe de la Défense, « il s’agit de rouvrir la ligne de chemin de fer, afin de relancer les échanges commerciaux entre Moscou et la République séparatiste ».
Ironie de l’histoire, ces mouvements de troupes surviennent le lendemain de l’annonce faite par la Géorgie selon laquelle la Géorgie s'engage « à ne plus survoler le territoire abkhaze, avec des avions de reconnaissance sans pilote, sauf, avait ajouté Tbilissi, s’il y a une provocation ou une menace militaire contre les intérêts géorgiens ».
Les propos très conciliants de Vladmir Poutine |
Alors que la tension continue de monter entre les Géorgiens et les Abkazes, le Premier ministre russe Vladmir Poutine s'est montré très conciliant dans l'interview qu'il a donnée au quotiden Le Monde en date du 1er juin, à l'occasion de sa visite en France : « J'espère que le plan proposé par Mikheïl Saakachvili [qui prévoit le retour de l'Abkazie en Géorgie en échange d'une large autonomie, NDLR] entrera peu à peu en vigueur parce que, dans l'ensemble, il est juste ». |
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