Article publié le 07/06/2008 Dernière mise à jour le 07/06/2008 à 11:05 TU
Avec notre envoyée spéciale, Véronique Rigolet
C’est toute la République française qui vient apporter son soutien à la République libanaise : voilà le signal fort et le message que le président Nicolas Sarkozy vient délivrer à Beyrouth, avec à ses côtés une délégation exceptionnelle, jamais réunie pour un voyage à l’étranger : le Premier ministre François Fillon, le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, mais aussi les représentants des principales forces politiques françaises, de la communiste Marie-George Buffet au centriste François Bayrou, en passant par le socialiste François Hollande, et Jean-François Copé pour la majorité.
Secrétaire général du Parti socialiste
« Je souhaite que l'on donne ici au Liban, une image forte de la France qui se rassemble pour exprimer son amitié et sa solidarité aux Libanais. »
Secrétaire général de l'UMP
Notre présence à Beyrouth est là pour témoigner de l'attachement de l'ensemble de la nation française au sort du Liban.
Ainsi l’a voulu Nicolas Sarkozy, pour montrer avec force l’attachement de la France toute entière au peuple libanais. Car la France a tremblé ces derniers mois pour le Pays du cèdre, « on a frôlé la guerre civile, explique l’Elysée ; maintenant, il faut totalement mettre en œuvre l’accord de Doha dans un esprit de concorde et de bonne volonté » : voilà ce que les dirigeants et la délégation française expliqueront au président Sleimane, et surtout, aux quatorze représentants des forces politiques libanaises qu’ils rencontreront à la mi-journée, avec parmi eux, un représentant du Hezbollah.
Président de la République française
« La mort de Rafic Hariri et la longue litanie des attentats qui ont frappé depuis octobre 2004 ne doivent pas demeurer impunis. »
C'est dans un contexte politique intérieur déjà délicat que se déroule la visite française, avec des durcissements apparus depuis l'accord de Doha, le 21 mai.
« Le processus de Doha est déjà en panne, et les affrontements entre les deux camps sont déjà quotidiens... Des associations ont lancé un cri d'alarme sous la forme d'une lettre ouverte aux dirigeants politiques libanais... »
A écouter
« Les Libanais sont flattés de cette visite, mais n'en attendent pas beaucoup, la France ne jouant plus de rôle prédominant au Liban »
07/06/2008 par Paul Khalifeh
Universitaire, chercheur en sciences politiques et spécialiste de la politique de la France au Proche et Moyen-Orient
« Cette visite a aussi un objectif moins explicite : reprendre pied dans un pays où on avait fait un effort diplomatique sans précédent... La crise s’est dénouée sans la France, et sans doute pas dans le sens souhaité par Paris...»
07/06/2008 par Nicolas Falez
Universitaire, chercheur en sciences politiques et spécialiste de la politique de la France au Proche et Moyen-Orient
« Tout n’est pas réglé au Liban… Il y a aussi un autre agenda avec l’Union pour la Méditerranée, avec la réunion du 13 juillet, il faut un maximum d’acteurs, et c'est aussi pour cette raison que Paris reprend langue avec Damas...»
07/06/2008 par Nicolas Falez
A lire