par RFI
Article publié le 12/06/2008 Dernière mise à jour le 12/06/2008 à 13:37 TU
Jean-Pierre Bemba est derrière les barreaux depuis son arrestation en Belgique il y a trois semaines, mais la CPI a délivré hier un nouveau mandat d'arrêt contre lui.
Le document accuse l'ancien vice-président congolais de meurtres, comme crimes de guerre, et aussi comme crimes contre l'humanité, ce qui suppose une pratique systématique.
Le procureur estime en effet pouvoir prouver que les rebelles de Jean- Pierre Bemba n'ont pas hésité à tuer quand les civils centrafricains s'opposaient à des viols ou des pillages commis par le mouvement rebelle congolais.
Ces accusations de meurtre ne figuraient pas pourtant dans le premier mandat d'arrêt délivré par la CPI, le 23 mai.
En fait, les juges attendaient à l'époque qu'on leur donne des informations supplémentaires ; ils voulaient s'assurer que le procureur ait assez d'éléments sur ces accusations de meurtres.
Le 23 mai, le procureur leur a demandé d'émettre un mandat d'arrêt en urgence, de peur que Jean-Pierre Bemba ne prenne la fuite. Les juges ont accepté de l'inculper de viols, tortures et pillages. Ils ont préféré laisser les meurtres de côté dans un premier temps, avant d'émettre un mandat d'arrêt plus complet. C'est chose faite et pendant ce temps Jean-Pierre Bemba attend que la Belgique se prononce sur son extradition vers La Haye.