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Zimbabwe

Derniers simulacres avant l'investiture de Mugabe

Article publié le 29/06/2008 Dernière mise à jour le 29/06/2008 à 14:35 TU

Harare ce 29 juin, lecture de la presse locale en attendant les résultats sans surprise de l'élection présidentielle.(Photo : AFP)

Harare ce 29 juin, lecture de la presse locale en attendant les résultats sans surprise de l'élection présidentielle.
(Photo : AFP)

Robert Mugabe devrait être déclaré vainqueur au Zimbabwe. Faisant fi de toutes les condamnations occidentales, le vieux dictateur s'envolera après pour Charm el-Cheikh, en Egypte, où il participera au sommet des chefs d'Etat de l'Union africaine qui s'ouvre ce lundi.

Avec notre correspondant dans la région, Nicolas Champeaux

La cérémonie d’investiture a été reportée à plus tard, dans la journée de dimanche, selon une source de la présidence. « La commission électorale a souhaité vérifier les résultats dans plusieurs circonscriptions rurales », a expliqué un membre de la commission, d’où le retard.

Mais Robert Mugabe n’a pas attendu les résultats, il s’est félicité dès ce samedi, du raz-de-marée à Harare. « Nous sommes en tête dans toutes les circonscriptions de la capitale, alors qu’au premier tour, nous les avions toutes perdues », a déclaré Mugabe.

Il faut croire que sa campagne d’intimidation, qui a monopolisé tout l’appareil d’Etat, a été efficace. Signalons aussi que le MDC de Morgan Tsvangirai, qui s’est retiré de la course à la présidentielle dimanche dernier, n’a pas dépêché d’observateurs pour surveiller le décompte.

Le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine

Jean-Karim Fall, envoyé spécial à Charm el-Cheikh, Egypte

« Quoi qu’il en soit, l’embarras de nombreux diplomates africains est manifeste. D’autant plus manifeste qu’ils se demandent si après l’investiture contestée de Robert Mugabe, sa présence ici ne va pas lui conférer une légitimité africaine. »


Morgan Tsvangirai a accusé le président sud-africain, Thabo Mbeki de prêcher pour que les dirigeants africains au sommet de l’UA apportent leur caution aux élections. « Ce serait piétiner les sentiments des Zimbabwéens et décrédibiliser encore davantage la mission de médiation de Thabo Mbeki », a dit Morgan Tsvangirai.

Zimbabwe : Desmond Tutu favorable à une intervention militaire

« Si la communauté internationale était unanime pour dire clairement à M. Mugabe "vous êtes illégitime et nous ne reconnaîtrons pas votre administration sous aucune forme" dit Desmond Tutu, ce serait un signal très puissant. »

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29/06/2008 par Adrien Moss