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Zimbabwe

L’Union africaine souhaite un gouvernement «d’unité nationale»

Article publié le 01/07/2008 Dernière mise à jour le 01/07/2008 à 23:03 TU

Malgré la pression des Occidentaux et de l'opposition zimbabwéenne, les leaders africains, réunis en sommet à Charm el-Cheikh, en Egypte, n’ont pas rejeté la réélection controversée du président Robert Mugabe. L’UA appelle à la formation d’un gouvernement «d’unité nationale».

Avec notre envoyé spécial à Charm el-Cheikh

Robert Mugabe, lors du sommet de l'Union africaine, dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh en Egypte, le 1er juillet 2008.(Photo: Reuters)

Robert Mugabe, lors du sommet de l'Union africaine, dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh en Egypte, le 1er juillet 2008.
(Photo: Reuters)

A l'issue d'un débat houleux de plus de deux heures, les dirigeants africains se sont mis d'accord sur une résolution qui a été adoptée à l'unanimité.

Le texte appelle à la formation d'un gouvernement d'union nationale. Il encourage Robert Mugabe et Morgan Tsvangirai à entamer le plus rapidement possible un dialogue politique.

La résolution recommande enfin aux Etats concernés par le problème zimbabwéen de s'abstenir de toute action pouvant avoir un impact négatif sur le processus en cours. C'est une allusion à peine voilée aux pressions américaines et européennes, exigeant le départ de Robert Mugabe.

Pendant plus de deux heures donc, il y a eu dans la salle, selon un délégué, un débat très franc, parfois même houleux, car Robert Mugabe s'est défendu.

C'est le vice-président botswanais qui a déclenché les hostilités, en réclamant l'exclusion pure et simple de Robert Mugabe de l'Union africaine. Le représentant du Nigeria a, lui aussi, critiqué la politique du président zimbabwéen, une politique qui pourrait déboucher, toujours selon le responsable nigérian, sur une guerre civile. Abdoulaye Wade (Sénégal) a pour sa part dénoncé la stratégie politique de son homologue, en insistant sur la nécessité de mettre en place un gouvernement d'union nationale.

Robert Mugabe a alors pris la parole, en déclarant que le Zimbabwe n'avait pas de leçon à recevoir et qu'il y avait dans cette salle des pays où les élections présidentielles s'étaient beaucoup plus mal passées que chez lui. Il a ensuite quitté la salle.