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Union africaine / Zimbabwe

En attendant les chefs d'Etat

Article publié le 30/06/2008 Dernière mise à jour le 30/06/2008 à 14:48 TU

Wait and see : la réunion spéciale du Conseil paix et sécurité de l'UA consacrée au Zimbabwe n'a débouché sur aucune annonce officielle dimanche soir à Charm el-Cheikh ; mais les chefs d'Etat à qui revient de trancher la douloureuse question du Zimbabwe pourraient ce lundi « inviter » Robert Mugabe, intronisé hier, et qui sera présent, à partager le pouvoir avec Morgan Tsvangirai. A New York,le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a déclaré la réélection de Mugabe « illégitime »

Le Conseil de paix et de sécurité, dimanche soir à Charm el-Cheikh.(Photo : AFP)

Le Conseil de paix et de sécurité, dimanche soir à Charm el-Cheikh.
(Photo : AFP)

Avec notre envoyé spécial à Charm el-Cheikh, Jean-Karim Fall

A l’issue d’une réunion de plus de 3 heures, le Conseil paix et sécurité de l’Union africaine a décidé de ne rien dire : comme l'a dit aux journalistes Bernard Membé, chef de la diplomatie tanzanienne, « Soyez patients, et attendez-les ».

Les, ce sont les chefs d’Etat qui doivent examiner la question zimbabwéenne ce matin. En fait c’est le président béninois qui a lancé l’attaque dimanche soir, lors de la réunion de cet organe chargé des conflits. Même si les conclusions ne sont pas officiellement annoncées, on s’achemine ici non pas vers une condamnation de Robert Mugabe mais plutôt vers une invitation au partage du pouvoir.

Un projet de déclaration allant dans ce sens est actuellement en négociations. Le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi a résumé l’état d’esprit des participants : « Ma position est qu’il ne doit pas y avoir qu’un seul parti, ni la seule Zanu-PF ni le MDC... Il ne peut y avoir pour l’instant de gouvernement légitime pleinement légitime, ce dont nous avons besoin c’est d’une solution politique ».

L’UA travaille donc un scénario « à la kényane ». Robert Mugabe serait conforté dans son rôle de président, en dépit de la caricature électorale qu’il a organisée, et Morgan Tsvangirai serait nommé Premier ministre un Premier ministre qui disposerait d’un large pouvoir et d’une réelle autonomie.

Blaise Compoaré

Chef de l'Etat burkinabé

« Il faut que l'Afrique soit beaucoup plus intéressée par ce qui se passe au Zimbabwe, dans l'esprit d'être en conformité avec nos engagements, et il faut aller vers des débats qui permettent de dégager des solutions, d'aider les Zimbabwéens à se retrouver. »

écouter 0 min 49 sec

30/06/2008 par Jean-Karim FALL

Monseigneur Desmond Tutu

« Tout le monde espère un arrangement qui... permettra aux Zimbabwéens de se remettre de l'un des épisodes les plus épouvantables de leur histoire. Cette crise doit être résolue, le plus rapidement possible... et... oui... il y a de bons arguments pour l'envoi d'une force internationale... »