Article publié le 06/07/2008 Dernière mise à jour le 06/07/2008 à 05:57 TU
Après l'attaque par un commando de talibans, les restes de l'entrée de la prison de Kandahar, au sud du Pakistan, le 14 juin 2008.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à Kaboul, Jérôme Veyret
Pêche miraculeuse lors d'une fouille générale de la prison de Poulicharki, à Kaboul : armes blanches, cocktails molotov, téléphones portables et même des DVD pornographiques. Les gardiens ont ratissé le centre pénitentiaire du pays de la capitale pendant 3 jours cette semaine.
Une fouille préventive, selon les autorités, qui ne souhaitent pas revivre le cauchemar de l'évasion de Kandahar : le mois dernier, dans le sud du pays, les talibans avaient fait sauter près de 2 tonnes d'explosifs contre le mur au sein de la prison, libérant un millier de prisonniers dont environ 400 talibans. Des témoins avaient affirmé que les talibans emprisonnés avaient utilisé des téléphones portables pour joindre leurs complices à l'extérieur.
A Kaboul, plus de 3 000 détenus s'entassent derrière les murs du plus important centre pénitenciaire du pays. Certaines femmes sont même incarcérées avec leurs enfants en bas âge. Il y a deux ans, les détenus s'étaient soulevés pour protester contre leurs conditions d'incarcération. Six personnes avaient été tuées après 4 jours d'émeute.
La fouille de cette semaine a montré les failles de la prison de Kaboul qui se veut un exemple pour toutes les autres dans le pays.
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14/06/2008 à 08:19 TU