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Mali

Les exigences tous azimuts des anti-G8

par  RFI

Article publié le 10/07/2008 Dernière mise à jour le 10/07/2008 à 10:40 TU

Le « Sommet des pauvres » en parallèle à la réunion du G8 au Japon, s’est tenu du 6 au 9 juillet à Katibougou, près de Bamako. Les altermondialistes y ont dressé un réquisitoire accablant contre le G8 qualifié de directoire « mondial informel, illégitime et antidémocratique ». Outre la demande d’annulation des dettes des pays du Sud, les altermondialistes dans leur communiqué final ont également souhaité la suppression de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international.   

 

Le «Sommet des pauvres» s'est déroulé du 6 au 9 juillet à Katibougou, près de Bamako au Mali.(Photo : AFP)

Le «Sommet des pauvres» s'est déroulé du 6 au 9 juillet à Katibougou, près de Bamako au Mali.
(Photo : AFP)

A Katibougou, les altermondialistes ont demandé la suppression de deux institutions, qui selon eux, tirent vers le bas le développement du continent.

« Nous exigeons la suppression pure et simple du FMI (Fonds monétaire international) et de la Banque mondiale, et le remplacement par la Banque du Sud qui pourrait être pour nous un instrument privilégié de coopération et de financement du développement », martèle Nouhoum Kéita, le porte-parole des organisateurs du « Sommet des pauvres ».

Dans les dix-neuf ateliers où se sont déroulés les travaux du sommet, tout le monde est d’accord « Si le Sud attend le G8 pour se développer, il attendra longtemps ». L’Afrique doit donc se réveiller. Il y a la défense des paysans, la défense de leurs terres, la réorganisation de la filière coton sur le continent.

Les altermondialistes, sur d’autres sujets, notamment la corruption, n’ont pas hésité à mettre le pied dans le plat.

Autre sujet abordé par le sommet, le cas Mugabe qui a divisé. Il y a les « pro » et les « anti » : pour les uns, Robert Mugabe est un héros, et pour les autres, Robert Mugabe est un tyran.

Mais quasiment, toutes les personnes interrogées sur ce sujet, souhaitent un règlement pacifique de la crise à Harare avec, par exemple, la constitution d’un gouvernement d’union nationale.