Article publié le 10/07/2008 Dernière mise à jour le 10/07/2008 à 15:59 TU
Les unités blindées de l'armée libanaise dans les rues de Tripoli, le 10 juillet 2008.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Les unités blindées se sont déployées sur la ligne de démarcation séparant le quartier sunnite de Bab al-Tebbaneh, un cirque de la majorité parlementaire, et la colline de Jabal Mohsen, une région alaouite assise à l'opposition.
Terrés chez eux depuis le début des combats, mardi les habitants ont pu enfin sortir à l'air libre mais c'est pour découvrir un spectacle apocalyptique : voitures et commerces calcinés, maisons détruites, rues jonchées de débris de verre et de gravats.
Les derniers combats ont été extrêmement violents. Les canons sans recul des mortiers et des roquettes, ont été utilisés par les miliciens. Les projectiles sont tombés à plus d'un kilomètre de la zone de combat. Les snipers, postés sur les toits des immeubles, ont paralysé Tripoli, la deuxième ville du Liban.
De nombreux témoins cités par la presse affirment que des dizaines de miliciens salafistes sont venus en renfort des autres régions du nord Liban pour prêter main-forte aux combattants sunnites. Les hommes en cagoule ont érigé des barrages pour vérifier les papiers d'identité des passants et des automobilistes.
Le calme est revenu mais les Tripolitains savent qu'il ne s'agit que d'une trêve précaire. Seule la formation d'un gouvernement d'union nationale peut amener une solution durable.
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